Pour cette édition 2015 du Safer Internet Day, l’accent est mis cette année sur la lutte contre le cyber-harcèlement et la mise en avant de contenus de qualité pour les enfants (comme 1jour1actu, par exemple). Et s’il y a un point sur lequel nous avons une influence sur Internet, c’est avant tout sur nos comportements : laisser un commentaire déplaisant, se moquer, lancer une rumeur, publier des photos humiliantes, créer une page ou un groupe à l’encontre d’un camarade de classe, participer en diffusant ces messages… Toutes ces actions peuvent blesser et avoir de terribles conséquences pour la personne qui en est victime.
4 élèves sur 10 concernés
En France, 40 % des élèves disent avoir été victimes d’une agression ou de méchanceté en ligne. Le moyen le plus fréquemment cité reste le texto pour un élève sur cinq, suivi d’appels téléphoniques méchants, humiliants, désagréables, de l’usurpation d’identité, de l’exclusion d’un groupe social en ligne ou de problèmes sur un chat/MSN*.
Que faire face au cyber-harcèlement ?
Si jamais tu es victime de cyber-harcèlement (c’est-à-dire de remarques désobligeantes, de menaces, de moqueries, etc.), la meilleure à chose à faire, c’est de prévenir immédiatement tes parents, tes copains et les administrateurs du site concerné pour que les comptes qui te posent problème soient rapidement bloqués. En général, le cyber-harcèlement est un phénomène de groupe et il faut l’arrêter avant qu’il se propage.
Si tu es témoin de cyber-harcèlement, ne participe surtout pas ! Préviens tes parents ou ceux de la personne qui en est victime. Il faut immédiatement engager la responsabilité des adultes afin qu’ils s’emparent du problème.
La plupart des sites proposent des options de signalement des individus malveillants ou des contenus inappropriés. Si le contenu n’est pas rapidement supprimé par le site, tu peux contacter Net écoute au 0800 200 000 ou par mail à educnat@netecoute.fr pour accélérer la procédure.
Que dit la loi ?
Même si la loi française ne punit pas spécifiquement le cyber-harcèlement, toutes les personnes qui ont participé au harcèlement engagent leur responsabilité. Et, dans ce cadre, elles peuvent être punies d’une amende de 12 000 euros (art. 32 de la loi du 29 juillet 1881) pour injure ou diffamation publique. Si jamais elles utilisent une photo d’une personne sans son autorisation, la peine maximum encourue est d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende (art. 226-1, 226-2 du Code pénal). En cas d’usurpation d’identité, elles peuvent être punies d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende (art. 226-4-1 du Code pénal). Et, si elles diffusent des photos pornographiques d’un mineur, elles risquent cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. La loi ne plaisante pas avec toutes les formes de harcèlement.
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Si tu as d’autres questions, n’hésite pas à les poser en commentaires, nous ferons notre possible pour y répondre.
*Source : Les Ados dans le cyberespace. Prises de risque et cyberviolence, C. Blaya, De Boeck, 2013.
Photo : © iStock
Pour en savoir plus :
Agir contre le harcèlement à l’école