Quel duo improbable ! Comment avez-vous eu l’idée de faire équipe pour cette Transat Jacques-Vabre ?
Tanguy de Lamotte : Après le Vendée Globe, je voulais participer à la Transat Jacques-Vabre pour continuer à soutenir une association, qui permet à des enfants des pays défavorisés de venir se faire opérer du cœur en France*. Pour cela, il me fallait un coéquipier pas comme les autres. Je savais que François aimait le bateau. Je lui ai proposé, et il a dit « oui » !
François Damiens : C’était un rêve de participer à une transat sur un bateau de course. Je n’aurais jamais cru pouvoir le faire un jour. Et, en plus, c’est au profit d’une bonne cause !
Tanguy, François est-il un bon coéquipier ?
T. de Lamotte : Ce n’est pas son métier, mais oui, c’est un bon coéquipier. Dès qu’on doit faire des manœuvres comme changer de voile, on répète avant et ça se passe toujours bien. Même si François n’est pas un professionnel de la course au large, nous faisons une super régate.
François, pas trop dure, cette course ?
F. Damiens : Je pensais que ce serait plus cool ! Depuis dix jours, on n’arrête pas d’essuyer des grains : il pleut à verse, le vent se renforce et change soudain de direction. Avant-hier, le bateau a fait deux fois le tour sur lui-même. Sur le coup, on ne comprend pas ce qu’il se passe. Il y a deux jours, nous avons aussi perdu le spi : c’est la grande voile en forme de ballon, qui se trouve à l’avant et qui permet d’aller plus vite. Comme je ne suis pas expérimenté, je ne me rends pas bien compte du danger. Sur un voilier, il faut toujours être vigilant.
Ça ne rigole donc pas tous les jours !
F. Damiens : Si, si… deux heures après, quand on revoit la tête qu’on faisait sur le moment ! Ça nous fera de super souvenirs.
T. de Lamotte : L’ambiance est très bonne, à bord. Et puis, notre objectif est rempli : 3 enfants ont été sauvés depuis le début de la course. Bientôt 4 !
*Mécénat chirurgie cardiaque : http://initiatives-coeur.fr/