Poste de secours de la Grande Plage de Carnac, en Bretagne. Le temps est un peu frisquet ce vendredi-là. La température de l’air extérieur est de 21 °C, l’eau est à 17 °C. Brrr… Les baigneurs ne sont vraiment pas nombreux. Emma reste malgré tout aux aguets. « Je dois être prête à intervenir au moindre danger ! »
Une surveillance obligatoire
Emma est nageuse-sauveteuse. Comme elle, ils sont plus de 1 400 jeunes, âgés de 18 à 25 ans, à intervenir sur les plages françaises, cet été. On les reconnaît facilement. Dans leur tenue orange, ils longent les plages, palmes et bouée de sauvetage en main. Ces jeunes sont membres de la SNSM, la Société nationale de sauvetage en mer. L’été, ils sont recrutés par les mairies des villes situées en bord de mer, qui ont pour obligation de faire surveiller leurs plages.
Un bateau prêt à intervenir
Pour faciliter le travail des nageurs-sauveteurs, des zones de baignade sont délimitées. « Notre rôle est de porter assistance aux baigneurs en difficulté dans ces zones », explique Emma. Mais pas seulement ! « Depuis le poste de secours, à l’aide de jumelles, nous surveillons aussi les utilisateurs de planche à voile, kitesurf, petit voilier… qui pourraient être en danger plus au large. S’ils sont trop loin, un bateau est prêt à intervenir pour nous aider. Heureusement, ça n’arrive pas tous les jours. Nous sommes donc aussi là pour apporter les premiers soins aux vacanciers qui se blessent sur la plage, accueillir les enfants qui se sont perdus… »
Une formation pointue
Emma a tout juste 18 ans. C’est l’âge minimal pour être en poste sur une plage. Auparavant, elle a suivi une formation de près de 400 heures. Au programme : entraînement sportif (natation, footing…), exercices de secours, de sauvetage… « Au début, c’était un peu dur », se souvient Emma, qui a finalement décroché son permis bateau et les cinq diplômes nécessaires pour exercer la surveillance des plages. Eh oui, on ne s’improvise pas nageur-sauveteur !
Après l’été, Emma envisage de continuer comme bénévole. « J’aimerais bien devenir aide formatrice pour assister les nouvelles recrues. » Chaque année, près de 500 nouveaux nageurs-sauveteurs sont formés. En attendant, sur la Grande Plage de Carnac, la jeune femme ne relâche pas son attention. Un groupe d’enfants vient d’arriver. Emma repart faire une ronde au bord de l’eau. « Ces enfants sont tous sous notre responsabilité ! »
Eh oui, il faut des sauveteuses, et des sauveteurs.