1jour1actu : À quel âge t’es-tu dit : « Un jour, je serai voltigeur » ?
Laurent Douziech : J’ai toujours voulu faire ce métier. Depuis tout petit, j’ai grandi avec les chevaux. D’ailleurs, je monte à cheval depuis que j’ai 2 ans !
Et qu’est-ce qui te plaît dans ce métier ?
Laurent Douziech : Avant d’être un métier, la voltige, c’est ma passion. J’adore être au contact des chevaux, tisser des liens avec eux, les dresser. On peut inventer chaque jour de nouvelles figures à réaliser pour nos numéros. Et c’est ce que j’aime.
Quelles sont les principales qualités que doit avoir un voltigeur ?
Laurent Douziech : Il faut avant tout être un bon dresseur. Un voltigeur doit bien connaître le caractère de ses chevaux et avoir confiance en eux. Il faut aussi avoir un bon équilibre, bien sûr, aimer prendre des risques et apprendre à éviter les dangers.
Tomber ne te fait pas trop peur ?
Laurent Douziech : Non car, le plus important, c’est de connaître son cheval par cœur. C’est indispensable. Et moi, je connais mes chevaux. Si, lors d’un spectacle, je sens que mon cheval n’est pas prêt à faire la figure que je souhaite, ce n’est pas grave. Même s’il y a 1 000 personnes autour de la piste, je vais refaire un tour et attendre que le cheval accepte pour effectuer la figure.
Quelle est la figure la plus difficile à réaliser ?
Laurent Douziech : Pour les spectateurs, la figure la plus impressionnante, c’est le passage sous le ventre d’un cheval au galop. Mais, pour moi, la figure la plus compliquée à réaliser, c’est quand le cheval est au galop, qu’on doit toucher le sol et faire tout un tour en l’air sans se reposer sur l’encolure ou la selle.
As-tu un cheval fétiche ?
Laurent Douziech : Je les aime tous car ils ont chacun une personnalité différente, mais j’en avais un qui s’appelait Jajuk. Il est aujourd’hui à la retraite, car il s’est fracturé la seconde phalange. C’était un très bon cheval, très dynamique, et j’exploitais ce côté-là. C’est d’ailleurs grâce à lui que je fais ce métier.
Est-ce qu’il existe des formations pour apprendre la voltige ?
Laurent Douziech : Oui, il existe des clubs équestres qui organisent des séjours ou encore des ateliers de voltige pendant les vacances. D’ailleurs, je rêve de créer une école d’art équestre autour de la voltige. J’ai envie de transmettre ma passion aux personnes motivées et passionnées par cet art.
Propos recueillis par Camille Le Goff