1jour1actu : Est-ce vrai que tu es la joueuse qui connaît le mieux Roland-Garros ?
Alizé Cornet : « Oh, c’est fort possible, oui ! La première fois que je suis venue, à 15 ans, j’étais invitée parce que j’avais gagné, quelques jours avant, le tournoi de Cagnes-sur-Mer, près de Nice. Depuis entre « Roland » et moi, c’est une belle histoire d’amour ! »
Toujours contente d’y revenir, alors ?
Alizé Cornet : « Bien sûr ! Mais comme tous les joueurs français, je ne viens pas à Roland-Garros seulement pour la compétition. Nous venons tous nous entraîner sur terre battue, mais aussi consulter des médecins, retirer le courrier de nos fans, échanger nos expériences ou quelques balles, etc. »
Alors, tu dois y croiser Jo-Wilfried Tsonga ou Gaël Monfils, non ?
Alizé Cornet : « Oui, régulièrement ! Tu sais, la plupart des joueurs français ont été ou sont en sport-études (voir mot du jour) ici, à «Roland». Comme moi, les joueurs professionnels viennent s’y entraîner le plus souvent possible, entre deux tournois, contre les meilleurs d’entre nous. Ainsi, nous progressons ensemble ! »
Du coup, tu connais Roland-Garros comme ta poche ?
Alizé Cornet : « Oui, toutes ses allées, ses courts, ses vestiaires, ses recoins, les personnes qui sont chargées d’entretenir les courts de tennis, nos kinésithérapeutes, les jardiniers, les concierges ! Ils nous ont tous vus grandir. Ils sont un peu notre famille d’adoption. »
Du coup, ce sont eux tes premiers supporters ?
Alizé Cornet : « Oui, mais, quand le tournoi approche, tout ce petit monde veut me saluer encore plus que d’habitude, surtout pour m’encourager. Mais, comme je dois me concentrer, je ne peux pas me disperser et prendre du temps pour tout le monde. Du coup, pendant «Roland», je fuis «Roland» : un comble, non ?! »
Mais alors où vis-tu pendant le tournoi ?
Alizé Cornet : « Je loue un appartement juste à côté. Ainsi, pendant le tournoi, j’évite toutes ces sollicitations dans les allées. Certes, adorables mais, me pompant trop d’énergie. »
Jouer devant ton public, est-ce un réel avantage ?
Alizé Cornet : « Oh oui, parce que le public m’encourage et me donne de la force. Il me donne l’impression que je ne suis pas la seule sur le court à me battre contre mon adversaire. Parce que ce public m’aime, mon envie de réussir est décuplée pour lui faire plaisir et le remercier de son soutien. »
Pour ta douzième participation, à part « Bonne Chance», que pouvons-nous tous te souhaiter ?
Alizé Cornet : « L’an dernier, j’avais été jusqu’en huitièmes de finale, mon meilleur résultat sur ce tournoi. Là, après avoir eu un début d’année gâchée par un problème au dos, m’ayant fait chuter à la 50ème place mondiale, j’aimerais aller aussi loin… »
Propos recueillis par Sophie Greuil