Que s’est-il passé lors du match France-Honduras le 15 juin ?
Ce match de qualification, le premier des Bleus, se déroulait à Porto Alegre, au Brésil.
À la 48e minute, alors que les Bleus mènent déjà 1 à 0, Karim Benzema envoie une frappe sur le poteau droit. Le ballon longe la ligne de but et revient sur le gardien Valladares… qui le pousse malencontreusement derrière sa ligne. Après une seconde de flottement, l’arbitre brésilien, pourtant loin de l’action, accorde le but. Car sur sa montre, le mot anglais « goal » (« but ») s’est affiché.
Ce deuxième but a donc été marqué par le Honduras contre son camp. Les Français remporteront finalement le match 3 à 0.
Comment fonctionne la technologie vidéo Goal-Control 4D ?
En fait, la montre de l’arbitre est reliée à un système de caméras qui lui disent automatiquement si le but est valable ou non.
Le système a été conçu par une entreprise allemande. Il fonctionne avec 14 caméras à grande vitesse : sept pour chacun des deux buts. La position du ballon est ainsi continuellement enregistrée en trois dimensions, dès qu’il arrive à proximité de la ligne de but.
Les images des caméras sont ensuite analysées par la technologie Goal-Control 4D, qui envoie l’information sur la montre de l’arbitre et sur l’écran géant dans le stade.
Pourquoi l’arbitrage vidéo n’est utilisé que sur la ligne de but ?
L’arbitrage vidéo permet d’aider l’arbitre et de limiter les erreurs d’arbitrage. Il est déjà utilisé dans plusieurs sports, comme le rugby ou le tennis. Pourtant, dans le foot, certains s’opposent à la mise en place de cet arbitrage vidéo.
Pour mettre tout le monde d’accord, la FIFA a décidé d’utiliser l’arbitrage vidéo uniquement sur la ligne de but, et non sur l’ensemble du terrain.
C’est la première fois que la vidéo est utilisée dans une Coupe du monde. Les 12 stades brésiliens utilisés pour le Mondial ont été équipés de cette technologie.
Pourquoi certains sont contre l’arbitrage vidéo dans le foot ?
En Europe, Michel Platini, le dirigeant de l’UEFA, pense que l’arbitrage vidéo ne convient pas au foot. Pour lui, la vidéo n’a pas réponse à tout, et seul l’arbitre peut juger d’une situation (par exemple, en cas d’énervement des joueurs.). Il est d’accord pour la technologie sur la ligne de but, mais pas pour remplacer totalement les arbitres.
Ensuite, la technologie vidéo coûte cher, et elle ne peut pas être installée pour toutes les compétitions. Les petits championnats ne pourraient pas se l’offrir, et seules les grandes équipes y auraient droit. Cela va à l’encontre de l’équité dans la compétition et de l’universalité des règles du football.
Enfin, l’utilisation de la vidéo crée des « temps morts » et ralentit le jeu.
Anne-Laure Thomas