Pourquoi parle-t-on de la reconstitution du visage de momies égyptiennes ?
Parce que des chercheurs canadiens viennent de dévoiler la reconstitution de 3 visages d’Egyptiens ayant vécu il y a presque 2 millénaires. Ils sont exposés dans un musée de Montréal (Canada), le musée Redpath.
L’@ctu du jour :
Tu as sûrement déjà entendu parler des momies. Ce sont ces corps morts et asséchés qui ont été recouverts de bandelettes pour être conservés. Cette technique était couramment utilisée par les Egyptiens, il y a plus de 2 000 ans. On en a retrouvé beaucoup en Egypte. On peut même en voir dans des musées d’histoire.
Mais on sait encore très peu de choses sur les hommes qui se cachent sous ces bandelettes. C’est pour cette raison que des chercheurs ont décidé d’analyser plusieurs momies et de reconstituer des visages à partir de ces momies.
Comment ont-ils fait pour fabriquer ces visages ?
Ils ont étudié 3 momies retrouvées en Egypte et conservées dans un musée. Ils les ont transportées dans un hôpital de Montréal (Canada) qui dispose d’appareils de radiodiagnostics (scanners) qui sont utilisés habituellement pour obtenir des images des patients. Avec ces instruments, ils ont analysé les momies.
Après 2 ans de travail, ils ont découvert beaucoup de détails, sous les bandelettes : la forme des squelettes mais aussi celle des visages et des mâchoires. Ils ont alors remodelé le tout, en sculpture, en respectant précisément les mesures obtenues avec les appareils. Et voilà le résultat !
A quoi servent ces reconstructions ?
Elles sont très utiles pour mieux connaître et mieux se représenter nos ancêtres égyptiens : comment vivaient-ils, que mangeaient-ils, de quoi mouraient- ils ?
En étudiant ces 3 momies, Andrew Wade, l’un des chercheurs, explique qu’il a découvert que la « vieille » femme et l’homme avaient sûrement eu des abcès aux dents.
Ce n’est pas tout… L’homme avait au niveau de sa mâchoire une petite boule de lin qui a vraisemblablement servi de traitement dentaire, à l’époque.
« C’est la première fois que l’on découvre ce genre de détails », raconte le chercheur. « C’est très important pour nous, car cela nous permet de mieux connaître les Égyptiens, et aussi de découvrir au passage les origines de notre médecine ! ». Etonnant, non ?