1jour1actu : Pourquoi est-ce important pour vous de venir rencontrer le public ?

Thomas Pesquet : Cela me fait plaisir et me passionne de partager avec le public ce que j’ai vécu dans l’espace. Là-haut, nous explorons les frontières de la connaissance. Je veux partager cette ouverture avec les gens. C’est pour cela que dans la station, j’ai pris le temps de trier, de rectifier et d’envoyer des photos afin d’alimenter les réseaux sociaux. Je pensais au jeune Thomas d’une dizaine d’années que j’étais, frustré, à l’époque, de ne pas avoir assez d’infos et d’images sur les missions spatiales.

Quel est votre meilleur souvenir spatial ?

Thomas Pesquet : L’arrivée dans la station, même si 2 jours plus tard, j’ai dû réparer les toilettes !

Cette photo est la première que Thomas a posté sur les réseaux sociaux depuis la Station spatiale internationale. (© ESA / NASA)

Avez-vous eu peur en orbite à 400 kilomètres de la Terre ?

Thomas Pesquet : Non, car il y a des exigences de sécurité. Ainsi, quand l’alarme au feu s’est déclenchée, je me suis juste dit : “Pas de bol, ça tombe sur moi”. Puis, sans stress, le problème a été réglé. Heureusement, c’était une fausse alerte.

Que faisiez-vous au quotidien ?

Thomas Pesquet : Mes journées se divisaient en 2 : une moitié consacrée à la science et l’autre moitié à prendre soin de la station. Un programme à mener en relation avec les personnes restées sur Terre.

Trouvez-vous que cette mission a changé votre regard sur la Terre ?

Thomas Pesquet : Il a changé, c’est certain ! Je me suis rendu compte de sa fragilité et qu’il n’y a pas de plan B. Nous sommes faits pour vivre ici.

Quelques jours avant de revenir sur Terre, le 2 juin dernier, Thomas profite de la vue sur la Terre depuis la coupole de station. (© ESA / NASA)

Qu’est-ce qui vous le plus manqué dans la station ?

Juste avant son départ dans l’espace. (© ESA / Manuel Pedoussaut-2016)


Thomas Pesquet : Le grand air ! Et peut-être aussi la liberté de mouvement. On est enfermé dans la station, dans un espace limité. Mais comme on est toujours occupé, on a moins le temps d’y penser.

Aimeriez-vous retourner dans l’espace ?

Thomas Pesquet : Oui ! Et pourquoi pas pour participer à l’une des missions vers Mars prévues dans une vingtaine d’années ?

Propos recueillis par Myriam Martelle