Comme Iouri Gagarine, le premier homme à rejoindre l’espace en 1961, c’est du cosmodrome de Baïkonour que vont s’envoler Thomas Pesquet et ses coéquipiers, un Russe et une Américaine.
Cette base de lancement, située au Kazakhstan, est gérée par les Russes qui paient un loyer pour pouvoir l’utiliser. Aujourd’hui, c’est le plus grand centre de lancement du monde : tous les équipages à destination de la Station spatiale internationale partent de Baïkonour.
Le lanceur Soyouz est prêt
Il y a 3 jours, très tôt le matin, la fusée Soyouz a quitté son hangar. C’est une tradition depuis le premier vol dans l’espace de Iouri Gagarine, en 1961 : il doit faire encore nuit lors de la sortie du lanceur.
La fusée Soyouz, qui a déjà effectué plus de 1 700 lancements depuis les années 1960, mesure 50 mètres. C’est donc couchée sur un train qu’elle parcourt les 6 kilomètres pour rejoindre le lieu de lancement. Arrivée sur le pas de tir n° 1, – d’où s’est aussi élancé Iouri Gagarine –, elle est alors redressée.
Plusieurs dizaines de personnes ont pu assister aux derniers préparatifs… Mais pas les trois astronautes qui monteront à bord de Soyouz ce soir. Depuis que la capsule a été fixée sur la fusée, ils n’ont pas le droit de la voir. Pour les Russes, qui sont superstitieux, cela porterait malheur !
Ce diaporama te présente l’installation de la fusée Soyouz (clique sur les images pour les agrandir) :
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- C’est une tradition depuis 1961 : il doit faire nuit lorsque la fusée quitte le hangar. © ESA–Manuel Pedoussaut, 2016
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- Selon la tradition, les 3 astronautes qui monteront dans la fusée Soyouz le 17 novembre n’étaient pas présents : pour les Russes, cela porterait malheur ! © ESA–Manuel Pedoussaut, 2016
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- La fusée Soyouz est énorme : c’est pour cela qu’elle est acheminée sur le lieu de lancement à l’horizontale, tractée par une locomotive. © ESA–Manuel Pedoussaut, 2016
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- © ESA–Manuel Pedoussaut, 2016
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- Il faudra 2 heures pour que Soyouz parcourt les 6 km qui séparent le hangar du lieu de lancement © ESA–Manuel Pedoussaut, 2016
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- Arrivée sur le pas de tir n°1, le même dont s’est élancé Iouri Gagarine en 1961, la fusée Soyoux est redressée. © ESA–Manuel Pedoussaut, 2016
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- Après une demi-heure de manoeuvre, la fusée Soyouz est à la verticale. Des bras se referment alors sur la fusée © ESA–Manuel Pedoussaut, 2016
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- Les bras qui maintiennent la fusée s’ouvriront à nouveau au moment de son lancement. © ESA–Manuel Pedoussaut, 2016
Le compte à rebours commencera à 18 heures
Il faut dire que les trois astronautes sont concentrés sur les derniers préparatifs du voyage. Depuis leur arrivée à Baïkonour, il y a deux semaines, ils sont placés en quarantaine pour s’assurer qu’ils sont en bonne santé. Ils ne sont sortis que deux fois pour aller tester l’intérieur de Soyouz, en combinaison de vol.
Ils y retourneront ce soir, cette fois pour le vrai départ. Le décollage, prévu à 21 h 20, sera retransmis en direct sur internet.
Et pour l’occasion, la Cité de l’espace, à Toulouse, organise une soirée spéciale : à partir de 17 heures, l’entrée sera libre et gratuite pour le public, qui pourra visiter la nouvelle exposition « Astronautes » et suivre sur écran géant le départ de Thomas Pesquet.
Deux jours de voyage
Il faudra ensuite 2 jours pour que l’équipage rejoigne l’ISS: samedi 19 novembre, à 23 heures, un contact doit être établi avec Thomas Pesquet, au moment de l’amarrage de la capsule sur l’ISS.
Ce moment exceptionnel pourra aussi être suivi sur le site du CNES.
Pour aller plus loin…
À l’occasion du départ de Thomas Pesquet pour la Station spatiale internationale, 1jour1actu a réalisé un grand dossier sur l’homme dans l’espace.
Anne-Laure Thomas
Mise à jour du 18.11.2016 : Le Soyouz a bien décollé, Thomas Pesquet et les deux astronautes sont en route vers l’ISS. Ils devraient arriver à destination le 19 novembre à 23 heures (heure française).
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