Que s’est-il passé à la Réserve de Sigean ?
Tout est arrivé dans la nuit de samedi à dimanche dernier. La Berre [la rivière proche de la Réserve] est sortie de son lit à 3h et a commencé à envahir la Réserve. A 7h du matin, l’eau était à son plus haut niveau. Les ¾ de la Réserve ont été inondés. Les parties basses ont été les plus touchées, comme la plaine africaine et le vivarium.
Quel est le bilan des pertes ?
Un impala [sorte d’antilope] a été retrouvé mort, noyé. Un gnou à queue blanche et une grue couronnée ont disparu, sans doute emportés par la rivière. Il s’agit d’une femelle, qui a mis bas il y a deux ou trois mois. L’un des petits, vivant mais blessé, risque de mourir sans sa mère. Enfin, deux crocodiles nains femelles ont péri et c’est une catastrophe.
Pourquoi ?
Parce que c’est une vraie perte pour la biodiversité ! Originaire d’Afrique de l’Ouest, le crocodile nain est une espèce très rare. En Europe, ils se comptent sur les doigts de la main.
Comment vont les autres animaux ?
Nous sommes très inquiets pour eux. Certains sont restés longtemps dans l’eau qui est montée, comme ce troupeau de zèbres que j’ai vu se débattre dans le courant de la rivière. En plus, un vent froid s’est levé. Beaucoup d’animaux sont malades et nous craignons qu’ils meurent à leur tour.
Quelle est la solution ?
C’est toujours la même chose depuis 15 ans. Et nous sommes découragés. Il y a trois solutions : soit la digue qui nous protégeait de la Berre est réparée, soit nous délocalisons la Réserve en Espagne, soit nous fermons.
La Réserve est-elle encore inondée ?
Le niveau de l’eau a baissé. Pompiers et soigneurs nous ont prêté main forte pendant trois jours pour réparer les dégâts. La Réserve a rouvert presque en totalité.
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Ton n°54 t’explique le phénomène des inondations et pourquoi les dernières ont été particulièrement fortes, dans le sud de la France.