Une découverte majeure
C’est peut-être la découverte la plus importante depuis le début de l’exploration de la comète Tchouri, il y a 2 ans. La sonde Rosetta a découvert deux éléments chimiques, produits par la comète elle-même, la glycine et le phosphore. Ces deux éléments sont présents sur Terre en grande quantité et sont indispensables à la vie de tout organisme.
Le fait d’en trouver sur Tchouri laisse penser aux scientifiques que ce sont peut-être les comètes (voir mot du jour) qui ont permis à la vie de se développer sur Terre. Les comètes auraient libéré ces éléments chimiques en percutant notre planète.
De plus, cette découverte renforce l’idée que la vie puisse exister ailleurs que sur Terre.
Découvrir les origines de la vie
Avant Rosetta, on ne savait même pas que le sol d’une comète était constitué de roches, de gaz et de glace. « Maintenant on sait aussi que les comètes n’ont pas apporté l’eau sur Terre, comme on l’a longtemps pensé. Elles ont plutôt apporté sur Terre des éléments chimiques, qui, au bout d’un certain temps, ont pu permettre à la vie d’apparaître » explique Olivier Sanguy, journaliste spécialiste de l’espace *.
« La mission Rosetta s’arrête bientôt mais toutes les données que la sonde a envoyées n’ont pas encore été analysées. Il faudra des années aux scientifiques pour tout regarder » précise-t-il.
Les informations recueillies par la sonde Rosetta pourraient donc réserver de nouvelles surprises dans les années à venir.
Quel avenir pour Rosetta ?
La nouvelle découverte de Rosetta est importante mais elle n’est pas suffisante. La sonde va continuer son exploration de la comète Tchouri et tenter de trouver de nouveaux éléments. Mais elle n’a plus beaucoup de temps pour le faire, car sa mission doit s’arrêter au mois de septembre prochain. « Même si on voulait prolonger la mission de Rosetta, on ne pourrait pas, car la sonde n’aura plus de carburant » ajoute Olivier Sanguy.
Mais la mission Rosetta n’est peut-être qu’un début. Pour Olivier Sanguy, il faut continuer le travail commencé par Rosetta. « Le robot Philae -déposé par la sonde sur le sol de la comète- n’a pas pu fonctionner correctement, nous n’avons pas pu creuser dans la comète, par exemple. D’autres missions permettront sûrement de les explorer à nouveau. Et peut-être qu’un jour, on pourra ramener sur Terre un vrai morceau de comète ! ».
* Olivier Sanguy est rédacteur en chef du site internet d’actualité spatiale de la Cité de l’espace de Toulouse.
Pascal Marie