Pourquoi en parle-t-on ?
Parce que l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (ANPCEN) a remis récemment le label « Villes et Villages Étoilés » à deux cent seize communes françaises qui luttent contre la pollution lumineuse.
L’@ctu du jour :
La nuit, tout est noir. Du moins, c’est ce que tu crois. Car, souvent, la majorité des communes de France sont éclairées la nuit et ne sont jamais réellement plongées dans l’obscurité. La pollution lumineuse provient très souvent des éclairages trop puissants ou mal orientés.
Quelles sont les répercussions de la pollution lumineuse ?
« La première, c’est la détérioration du ciel étoilé », explique Paul Blu, membre de l’ANPCEN. Les lumières, parce qu’elles sont dirigées vers le ciel, empêchent les étoiles de briller. On ne peut plus les apercevoir.
La deuxième conséquence, c’est le gaspillage d’énergie. Certaines lumières éclairent alors qu’il n’y a rien à éclairer. Cela alimente la pollution.
Enfin, ces lumières ont des conséquences sur les animaux, les végétaux et les hommes. « La nuit, tous les êtres vivants se reposent. Un excès de lumière peut perturber le sommeil, ce qui est mauvais pour la santé », ajoute Paul Blu.
Certaines espèces animales nocturnes sont également menacées, comme les chauves-souris, les chouettes ou les papillons de nuit.
Qu’est-ce qui provoque autant de lumière ?
Aujourd’hui, tu n’imagines pas tout ce qui provoque de la lumière artificielle : les éclairages publics (lampadaires), mais aussi les enseignes publicitaires, les lumières des vitrines, des bureaux ou des parkings.
Ces sources lumineuses sont de plus en plus nombreuses, ce qui augmente la pollution lumineuse. Pour te donner un petit exemple, le nombre de lampadaires a doublé, il est passé de 5 520 000 à 9 200 000 en vingt ans en France.
Comment peut-on faire pour réduire la pollution lumineuse ?
Il existe plusieurs solutions pour diminuer les éclairages en ville. À Toulouse, la Mairie s’est attaquée à ce problème en réorientant les lumières des lampadaires.
« La majorité de la lumière des lampadaires éclairait vers le ciel. Nous avons décidé de la rabattre au sol pour mieux éclairer les piétons », explique Alexandre Marciel, adjoint en charge de l’éclairage public à la municipalité de Toulouse. Et pour mieux cibler ces zones trop éclairées, la mairie utilise des photos aériennes et satellite de la ville.
Autre astuce, mettre en place des lumières de faible intensité qui éclairent plus fort lorsqu’elles détectent le mouvement d’un piéton.
Enfin, l’ANPCEN récompense par le label « Villes et Villages Étoilés » les communes qui s’engagent pour diminuer cette pollution. Saumur (Maine-et-Loire) ou Haguenau (Alsace) sont les villes les moins polluantes. Mais peut-être que ta commune fait aussi partie de ce palmarès ? Pour le savoir, clique ici !