Pourquoi parle-t-on de moutons ?
Parce qu’au mois d’avril, de drôles d’ouvriers, en fait des moutons, vont être chargés d’entretenir un terrain de la ville de Paris. Cette expérience, si elle fonctionne, pourrait être étendue à d’autres zones vertes de la capitale.
L’@ctu du jour
L’entretien des espaces verts nécessite des machines bruyantes qui consomment du carburant. Il peut aussi être un gros consommateur de produits phytosanitaires. Ces produits chimiques protègent les cultures des parasites, de certains insectes ou de champignons. Ils peuvent aussi limiter la pousse des mauvaises herbes mais ils ont le lourd inconvénient de polluer le sol et de coûter cher.
La mairie de Paris a donc décidé de tester une technique de tonte en recourant à des moutons. Depuis très longtemps, les agriculteurs se servent de l’appétit des animaux brouteurs pour entretenir leurs champs et leurs prés. Mais de plus en plus de villes les emploient aujourd’hui pour entretenir leurs espaces verts.
Pourquoi des moutons ?
Des moutons ont été choisis, plutôt que des ânes ou des vaches, parce que le mouton ne s’attaque pas aux arbres ni aux buissons. Il ne mange que de l’herbe et la coupe à hauteur régulière. De plus, c’est un animal qui se déplace lentement et assez peu. Il n’a pas envie de s’évader comme la chèvre de Monsieur Seguin. Enfin, c’est un animal propre. Comprenez : il ne fait pas trop de crottes, et celles-ci ne sont ni trop grosses ni trop puantes ! Un plus dans un milieu urbain où les odeurs pourraient vite irriter les citadins.
D’où viennent ces moutons ?
Les moutons sélectionnés viennent d’Ouessant, une île de Bretagne régulièrement soumise à de violentes tempêtes. Ils sont costauds et bien campés sur leurs courtes pattes. Parfaits pour résister au stress de la capitale et pour être affectés à de petits espaces.
Si cette expérience est positive, elle sera étendue à de grands domaines comme les bois de Vincennes et de Boulogne. Entre chaque période de pâturage, les animaux retourneront « chez eux » à la Ferme de Paris, une exploitation agricole où ils ont leurs petites habitudes.