Un révolutionnaire
Fidel Castro avait 32 ans quand il est revenu à Cuba, en libérateur. Il était jeune, en tenue de révolutionnaire, portant sa mitraillette dans le dos. À cette époque, l’île était dominée par les Américains. Or, Castro voulait rendre sa fierté et son indépendance à son île, située à 180 kilomètres seulement des États-Unis. Castro a donc débarrassé Cuba des riches propriétaires américains qui s’y étaient installés comme chez eux. Puis il a décrété que l’État allait tout décider : ce que les usines produisent, ce que mangent les gens, combien ils gagnent, etc. Castro pensait ainsi qu’il n’y aurait plus d’inégalités entre les citoyens, puisque tout le monde était désormais soumis au même régime.
Une forte tête
Castro pouvait travailler jour et nuit, il avait une mémoire prodigieuse et une volonté de fer. Il était très fort physiquement et quand il parlait en public tout le monde l’écoutait. Mais ce qui fascinait, surtout, c’est qu’il n’avait pas peur de provoquer les États-Unis, qui étaient déjà, à cette époque, le pays le plus puissant du monde. Ainsi, en s’alliant à l’Union soviétique (un empire qui englobe l’actuelle Russie), Castro a réussi à ce qu’une petite île comme Cuba tienne tête au géant Américain, et gagne son indépendance.
Un demi-siècle de règne
Castro est resté presque cinquante ans au pouvoir, ce qui est un record, dans l’histoire récente. Pendant son règne, 11 présidents américains ont eu le temps de se succéder !
De bonnes choses
Castro a mis en place l’école gratuite pour tous. Tous les enfants ont reçu un excellent enseignement, ce qui est rare dans les pays pauvres comme Cuba. Castro a aussi permis à tous les habitants de se soigner gratuitement, auprès de médecins très bien formés.
… mais aussi beaucoup de misère
Fidel Castro était fier de ne pas obéir aux Américains, mais ces derniers l’ont durement sanctionné en retour en lui imposant un blocus : Cuba n’a pas le droit de faire du commerce avec les États-Unis et inversement, les États-Unis et leurs alliés (dont la France) n’ont pas non plus le droit de vendre aux Cubains. Ce blocus a isolé Cuba et a plongé le pays dans une grande misère. Les Cubains manquent de tout. Jusqu’en 2000, les Américains ne permettaient même pas la vente de médicaments à l’île. Aujourd’hui, ce blocus est toujours en vigueur, mais il s’est beaucoup assoupli.
Un dictateur
Castro, le commandant en chef de la révolution cubaine, était un dictateur : tous ses opposants ont été jetés en prison. Les citoyens étaient tous surveillés et sanctionnés en cas de désobéissance. Ils ne pouvaient lire que des journaux contrôlés par le pouvoir.
Depuis dix ans, c’est Raul, le frère, qui dirige l’île depuis que Fidel s’est retiré du pouvoir. Les habitants ont gagné quelques droits, notamment celui de se connecter à Internet, mais Cuba est loin d’être devenu un pays libre.