Chaque année, depuis 2002, l’association Reporters sans frontières (RSF) publie une carte qui analyse le niveau de la liberté de la presse dans 180 pays.

Comment ça marche ?

RSF classe les pays par couleurs. En blanc et en jaune, on retrouve ceux où la liberté de la presse est assez bien respectée. En orange et en rouge, ceux où cette liberté rencontre quelques problèmes. Et puis, en noir, les pays dans lesquels être journaliste est très compliqué et souvent dangereux.

Depuis 2002, Reporters sans frontières publie une carte sur la liberté de la presse dans le monde. Cette année, la carte montre que la presse n’est libre que dans une cinquantaine de pays, situés en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et au sud de l’Afrique. ©RSF


Selon RSF, cette nouvelle carte montre que « jamais la liberté de la presse n’a été aussi menacée ». Car, dans plus de la moitié des pays répertoriés, la liberté de la presse a vraiment diminué en un an. Partout dans le monde, les journalistes ont donc de plus en plus de mal à exercer leur métier.

Un des cas les plus graves : la Turquie

En Turquie, par exemple, la situation pour les journalistes est devenue vraiment catastrophique. En 12 ans, ce pays a reculé de plus de 50 places dans le classement et se retrouve maintenant parmi les derniers. En effet, l’actuel président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, fait tout ce qu’il peut pour contrôler les médias turcs : de nombreux journalistes ont été mis en prison, des centaines de journaux ont été fermés et certains sont maintenant dirigés par des amis du président. Pas facile donc d’être journaliste aujourd’hui en Turquie !

La France, mieux classée que l’an passé

Certains pays ont quand même réussi à progresser dans le classement. C’est le cas de la France, qui se retrouve à la 39e place. L’an dernier, le pays était classé 45e, en raison des attentats contre Charlie Hebdo, qui avaient causé la mort de 9 journalistes, le 7 janvier 2015.
Mais attention, même si le pays est mieux classé aujourd’hui, cela ne veut pas dire qu’être journaliste en France soit facile. RSF prend l’exemple de l’élection présidentielle : beaucoup de citoyens et de politiciens ont montré leur défiance vis-à-vis des médias français durant la campagne électorale. Certains ont refusé de s’adresser à la presse, accusée de mentir et de manipuler les citoyens. Et quelques journalistes ont aussi été empêchés d’assister aux meetings politiques de certains candidats.
Même si, globalement, la presse française est libre et protégée par la loi, il ne faut pas oublier que les journalistes doivent continuer d’exercer librement leur métier, afin que les citoyens soient toujours informés le mieux possible !

Dakota Gizard