Dans la ville du Touquet-Paris-Plage, plus de 3 000 tonnes de sable (3 000 000 kilos !) ont été amenées ces dernières semaines sur la plage. Pour faire quoi ? Pour construire 150 sculptures dont certaines s’élèvent à 6 mètres de haut ! 1jour1actu a interrogé Alexander Deman, le sculpteur belge qui est responsable du chantier. Pour préparer les œuvres, 30 artistes venus de 12 pays différents (Canada, Mexique, Australie, Italie, France…) l’ont aidé.

1jour1actu : Pour fabriquer de telles sculptures, est-ce qu’il faut un sable spécial ?

Alexander Deman : Oui, le sable de mer ne convient pas, parce qu’il est rond et qu’il roule. Nous utilisons un sable aux grains plus « carrés ». Il provient d’une carrière dans les Ardennes, en Belgique, et il a l’avantage de bien se compacter. Il a fallu 120 camions pour l’acheminer jusqu’ici.

Comment s’y prend-on pour sculpter avec du sable ?

Alexander Deman : Le mode d’emploi est simple : on prend du sable, on le mélange avec un peu d’eau et on tasse le tout dans des coffres en bois avec une machine. Puis, pendant plusieurs jours, on fait sécher ces blocs, qui deviennent durs. Puis on les sort des coffres et on les sculpte à la main. Chaque sculpture peut prendre une semaine à réaliser.

30 sculpteurs de 12 pays différents ont réalisé ces œuvres. (Georges Felix Cohen)

30 sculpteurs de 12 pays différents ont réalisé ces œuvres. (Georges Felix Cohen)


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Quelles sont les formes les plus difficiles à sculpter ?

Alexander Deman : Ce sont les visages et les corps. On part en général d’une photo ou d’un dessin, et il faut parvenir à une réalisation en 3D aussi ressemblante que possible, avec de nombreux petits détails. Ce n’est pas évident du tout !

Ces sculptures sont très fragiles, n’est-ce pas ?

Alexander Deman : Oui, mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce qui est le plus embêtant pour les sculptures, ce n’est ni la pluie ni le vent. Le plus gros risque vient des mains des visiteurs, qui ne peuvent pas s’empêcher de toucher les sculptures, alors que c’est interdit. Du coup, nos sculpteurs restent là pendant tout le festival et, de temps en temps, ils font des retouches quand une œuvre est abîmée.

Muriel Valin

Découvre quelques unes des sculptures inspirées de films des studios Disney :


 
Pour en savoir plus : www.sandmagic.fr
Prix d’entrée : de 8 à 12 euros.
Cette année, le thème du festival tourne autour des personnages de Disney, notamment ceux de La Reine des Neiges.