Un carton dans une main, une paire de ciseaux dans l’autre, Rose, 13 ans, s’attelle à construire une mini-maquette. Aujourd’hui, le cours d’arts plastiques n’est pas tout à fait comme les autres.
Les élèves travaillent à leur projet Erasmus : depuis l’an dernier, deux classes du collège Berthelot, à Toulouse, imaginent avec des collégiens de Torrevieja, en Espagne, et de Norwich, en Angleterre, une « maison éco-euro-citoyenne » qui fonctionnera avec des énergies renouvelables : solaire, hydraulique et éolienne. Le projet concerne plusieurs matières : anglais, espagnol, physique, arts plastiques et technologie.
Une énergie par pays
Dans ce projet, chaque pays étudie une énergie en particulier : les Français sont spécialistes de l’hydraulique, les Espagnols du solaire et les Anglais de l’éolien. Comment travaillent-ils ensemble, à des centaines de kilomètres les uns des autres ? Ils voyagent ! L’an dernier, 6 élèves du collège Berthelot sont partis en Angleterre et 8 en Espagne, pendant 5 jours.
Lucio, 13 ans, s’est rendu à Norwich : « Nous avions tous travaillé sur le logo du projet. En Angleterre, on a voté d’abord pour le meilleur logo français, puis pour le meilleur logo espagnol, puis pour le meilleur logo anglais. Ensuite, on a réuni les trois pour en faire un seul.»
Des amitiés sont nées
L’an dernier, les élèves de Berthelot ont aussi accueilli leurs « partenaires » espagnols et anglais. Cette année, une quinzaine d’élèves partiront à leur tour en Espagne et en Angleterre.
« Ce projet permet à des élèves de sortir de leur quartier et de voyager, sans qu’aucune participation financière ne soit demandée aux familles. Tout est payé par l’Union Européenne. Le projet fera peut-être naître des vocations pour travailler à l’étranger plus tard », espère Clémentine Bernard, professeure de sciences physiques.
Au-delà du projet, des amitiés sont nées. Eva est toujours en lien avec Belinda, sa « partenaire » espagnole : « On s’envoie des nouvelles sur Snapchat. J’espère qu’on se reverra ! »
Sandra Laboucarie
tres coul 😛