Le samedi 21 novembre, le gouvernement belge place Bruxelles, la capitale, en alerte maximum car il craint que ses habitants soient victimes d’attentats. La plupart des lieux publics sont fermés : les écoles, les stades, mais aussi les centres commerciaux, les musées et le métro.
Une réaction spontanée des internautes
Le dimanche 22 novembre, la police belge lance une grande opération de police pour arrêter des personnes suspectées d’être des terroristes. Elle demande aux médias (journaux, radios et chaînes de télévision) ainsi qu’aux habitants un « silence radio » : ne rien dire de ce qui se passe dans leur rue ou leur quartier, et ne diffuser aucune image sur internet.
Les internautes commencent alors à publier des images et des vidéos de chats sur les réseaux sociaux, avec des commentaires humoristiques. En voici un exemple. L’internaute qui a publié cette vidéo a écrit le commentaire humoristique suivant: « Voici le plan d’action de la police pour arrêter les terroristes ». Clique sur l’image pour regarder cette vidéo.
Les médias ont imité les internautes, comme le journal belge Le soir qui a publié une photo de chat sur son site.
Les réseaux sociaux, nouveau moyen d’information
Les réseaux sociaux permettent de diffuser et de partager très vite des informations et des images, photos ou vidéos. Les médias (journaux ou chaînes de télévision) les utilisent. Mais toute personne inscrite sur un réseau social peut aussi « publier » : avec un smartphone, elle peut même prendre des photos ou réaliser des vidéos qu’elle partage ensuite sur Internet.
Pourquoi la police belge a-t-elle demandé aux internautes de se taire ?
Les terroristes utilisent aussi les réseaux sociaux ! Ainsi, un terroriste pourrait apprendre que la police est à sa recherche ou encore que des policiers approchent de sa maison. C’est pour éviter cela que la police belge a demandé aux médias et aux habitants de ne diffuser aucune information qui pourrait gêner l’opération antiterroriste du dimanche 22 novembre.
En France, des chaînes de télévision avaient été critiquées après l’attentat de l’Hyper Cacher (le 9 janvier 2014). En effet, alors que le terroriste, à l’intérieur de ce magasin, pouvait voir les informations sur son téléphone, elles avaient montré en direct comment les policiers s’approchaient de l’Hyper Cacher. Elles avaient également révélé où se cachaient certains otages.
Réseaux sociaux : le meilleur et… le pire
Le dimanche 22 novembre, les habitants de Bruxelles ont montré une des forces des réseaux sociaux : des milliers de personnes ont partagé la demande de la police et ont imité d’autres internautes en publiant des images humoristiques au lieu de communiquer sur les opérations de police en cours. Mais les réseaux sociaux ont aussi de moins bons côtés. Quelques jours après les attentats du 13 novembre, certains internautes mal intentionnés ont diffusé de fausses informations visant à inquiéter la population.