Pourquoi en parle-t-on ?
Parce que depuis mardi 11 juin, à 23 h 15, cinq grandes chaînes de télé et cinq radios du service public ont cessé d’émettre leurs programmes brutalement.
L’actu du jour :
En Grèce, il n’y a pas eu de coupure de courant, ni de grève des animateurs. Mais, mardi soir, tout à coup, l’écran de toutes les télés du pays est devenu tout noir. Depuis, aucun programme n’a repris.
Qu’est-ce qui s’est passé ?
C’est le gouvernement grec qui a décidé cette coupure. Il a demandé l’arrêt de tous les programmes des chaînes et des radios qui appartiennent au groupe audiovisuel public du pays (l’équivalent du groupe France Télévision (France 2, France 3…) et des radios de Radio France (France Inter, France Info…).
Pourquoi cette décision ?
Tu le sais peut-être, la Grèce est un pays de l’Union européenne, qui connaît une grave crise économique depuis quatre ans. Autrement dit, elle n’a plus assez d’argent pour fonctionner, et elle est obligée d’emprunter. Plusieurs pays ont accepté de lui en prêter, mais à condition que la Grèce fasse des économies. Le gouvernement grec s’est donc lancé dans une large suppression de fonctionnaires, c’est-à-dire des personnes qui sont employées et payées par l’État.
Quel rapport avec la télé et la radio ?
Les chaînes de télévision et les radios qui ont été coupées mardi soir employaient justement des fonctionnaires (animateurs, techniciens, journalistes…). En supprimant tous ces postes, le gouvernement pourra faire des économies.
Est-ce grave ?
Oui. D’abord, parce que 2 656 personnes ont perdu subitement leur travail. Et cette décision prise par le gouvernement est aussi inquiétante pour les Grecs, car ces chaînes de télé et ces radios étaient connues pour être des médias d’information indépendants. Ils étaient très utiles pour que les Grecs soient informés sur ce qui se passe dans leurs pays et dans le monde.
Pour rassurer la population, le gouvernement a annoncé mercredi qu’il allait créer un nouveau groupe de télé et de radio dans les prochains mois (moins coûteux). Mais en attendant, les Grecs sont très en colère. Cette décision a d’ailleurs provoqué jeudi une grève générale dans le pays !