Au secours des koalas

La campagne australienne abrite de grandes forêts d’eucalyptus. À cause de leur sève qui s’enflamme très facilement, ces arbres prennent feu comme des torches. Montant jusqu’à 30 mètres de haut, les flammes piègent les animaux, et notamment les koalas, une espèce en voie de disparition. Ceux qui peuvent être sauvés sont soignés dans un hôpital spécialisé, qui vit surtout de dons. Heureusement, l’argent afflue du monde entier pour les aider.

Des fumées irrespirables


À environ 100 km de l’incendie le plus important, la ville de Sydney est régulièrement envahie par la fumée. Jour et nuit, ses habitants ont du mal à respirer, et souffrent de maux de tête. Les plages sont fermées à cause des pluies de cendres et de suie. Dans les écoles, certains élèves portent des masques pour se protéger. Sports en extérieur et récréations sont annulés.

Les pompiers luttent

Il y a beaucoup de solidarité dans ce pays, où la plupart des pompiers sont des bénévoles. Mais ils sont fatigués, après trois mois de lutte contre les incendies. « Autour de Sydney, plus de 80 incendies nous échappent, ils mettront des semaines à s’arrêter, explique leur chef. Seule la pluie nous aiderait… »
Actuellement, en Australie, c’est l’été. Et la vague de chaleur – il fait entre 37 et 43 °C – rend les feux incontrôlables.

Des épluchures pour les vaches

Le réchauffement climatique accélère cette sécheresse, qui arrive de plus en plus tôt chaque année. « Depuis trois ans, il n’a pas plu comme d’habitude en hiver et en automne, alerte Shannon Mortlock, agricultrice près de Canberra. Depuis un mois, nous n’avons plus d’eau. Nous sommes obligés de l’acheter pour notre bétail. »
Son voisin, Johnny Willett, fait quatre heures de route tous les jours pour récupérer, dans les restaurants de Sydney, des épluchures de légumes pour nourrir ses vaches. « Être inventifs et solidaires est en train de nous sauver. Mais, jusqu’à quand ? »

Avions anti-incendie

Le Premier ministre australien, Scott Morrison, fait partie de ceux qui ne croient pas au réchauffement climatique. Il y a deux mois encore, il voulait interdire les manifestations pour le climat. Aujourd’hui, il se tait.
Il vient tout de même de débloquer de l’argent pour acheter des Canadair, ces avions capables de larguer de l’eau sur les incendies.
 

À Sydney et Canberra, Sophie Greuil