Un circuit bien organisé
Un canapé usé, un évier cassé, de la vaisselle, des jouets… Toute la journée, de vieux objets sont déposés dans les hangars de la communauté Emmaüs de Labarthe-sur-Lèze, près de Toulouse (Haute-Garonne).
©V. Gire/Milan Presse
Dès le matin, les compagnons d’Emmaüs sont au travail pour trier tout ce bazar. Ce qui peut être réparé part dans différents ateliers : un pour les vêtements, un pour les appareils ménagers, un autre pour les meubles, etc. Ce qui est trop abîmé est trié dans des bennes : une pour le verre, une pour le plastique, une pour le carton… comme à la déchetterie !
Mais d’où viennent tous ces objets ?
Tu as sûrement chez toi des affaires qui ne servent plus. Au lieu de les jeter à la poubelle, tu peux les donner à Emmaüs ! Les compagnons d’Emmaüs collectent toutes sortes d’objets donnés par les gens. Ils les réparent, puis les revendent. Ils gagnent ainsi l’argent dont ils ont besoin pour vivre !
Qui sont les compagnons d’Emmaüs ?
Après avoir affronté beaucoup de problèmes, Hanifi est venu à Emmaüs pour « changer de vie ». ©V. Gire/Milan Presse
À l’atelier de l’électroménager, Hanifi est occupé à réparer un frigo. Cet Algérien qui vit en France depuis 17 ans a connu beaucoup de galères : « J’étais toxicomane, j’ai aussi fait de la prison, raconte-t-il. Ici, je retrouve le moral et la santé. » Comme Hanifi, beaucoup de compagnons d’Emmaüs n’avaient pas d’autre endroit où aller et pas d’argent pour vivre.
Les communautés Emmaüs accueillent les gens quels que soient leur âge, leur religion ou leur origine. On y trouve des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes… car aujourd’hui la pauvreté touche tout le monde ! En échange de leur travail, les compagnons d’Emmaüs sont nourris, logés et reçoivent un petit salaire : le pécule.
Une communauté Emmaüs, comment ça marche ?
Les communautés Emmaüs ressemblent un peu à des villages. À Labarthe-sur-Lèze, à côté des hangars où les objets sont triés puis remis en vente, il y a des maisons où les compagnons ont leur chambre. Il y a aussi une cantine : à midi, tout le monde prend son repas ensemble. Vivre en groupe, cela permet de retrouver des repères, surtout pour ceux qui ont longtemps vécu dans la rue.
Les maisons où vivent les compagnons. ©V. Gire/Milan Presse
C’est l’ouverture !
À l’ouverture de la boutique, c’est la course ! Les clients veulent être les premiers sur les bonnes affaires. ©V. Gire/Milan Presse
À 14 heures, tout le monde à son poste ! C’est l’heure d’ouvrir la boutique, un immense hangar où se trouvent tous les objets à revendre. Des centaines de gens sont déjà devant la porte, à attendre l’ouverture. Car les habitués savent qu’à Emmaüs on peut faire de bonnes affaires : c’est trois fois moins cher qu’ailleurs !
Du travail et des projets
Faith, une Kenyane, et Dirk, un Allemand, se sont rencontrés à Emmaüs. ©V. Gire/Milan Presse
À la fin de la journée, chacun retrouve sa chambre. Certains vivent ici en famille, comme Dirk et sa femme Faith, qui se sont rencontrés à Emmaüs.
Les compagnons d’Emmaüs sont libres de quitter leur communauté à tout moment. Un jour peut-être, Dirk, Faith, Hanifi et les autres partiront pour se construire une nouvelle vie, ailleurs. En attendant, Emmaüs leur permet de dormir à l’abri, d’apprendre un métier… et de recommencer à rêver.
Émilie Leturcq
Découvre d’autres photos de la communauté de Labarthe-sur-Lèze (clique sur les images pour les agrandir) :
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- Tous les jours, des kilos d’objets sont déposés à la communauté Emmaüs de Labarthe-sur-Lèze. (© V. Gire/Milan presse)
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- Avec ces camions, les compagnons d’Emmaüs peuvent aussi venir jusqu’au domicile des gens qui en font la demande. (© V. Gire/Milan presse)
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- Smaïl travaille au tri des bibelots. Dans son pays, l’Algérie, il était ingénieur. Ici, en France, il ne peut pas chercher de travail car il n’a pas les autorisations nécessaires. (© V. Gire/Milan presse)
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- L’atelier vélo, c’est le domaine de Thierry ! Compagnon d’Emmaüs depuis 15 ans, il adore bricoler les vieilles bécanes ! (© V. Gire/Milan presse)
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- Les métaux sont récupérés pour être revendus à des ferrailleurs. (© V. Gire/Milan presse)
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- Les objets inutilisables sont triés dans ces bennes. Elles seront achetées par des entreprises spécialisées dans le recyclage. (© V. Gire/Milan presse)
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- Un jour, Evelyne a tout quitté : son mari, son travail, sa vie d’avant. Elle est devenue compagne d’Emmaüs il y a un an. (© V. Gire/Milan presse)
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- Après le déjeuner, les compagnons peuvent prendre un café ou jouer au billard. Ici, tous les meubles sont de la récup’ ! (© V. Gire/Milan presse)
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- Christian tient le bar du foyer. Ici, pas d’alcool. Comme lui, certains compagnons sont d’anciens alcooliques. (© V. Gire/Milan presse)
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- Bienvenue dans la boutique d’Emmaüs Toulouse ! (© V. Gire/Milan presse)
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- On croirait une vraie librairie… mais tous ces livres ont déjà été lus par d’autres personnes ! (© V. Gire/Milan presse)
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- François veille à ce qu’il n’y ait pas de poussière sur les meubles. Cela fait 4 mois qu’il est à Emmaüs. « Quand on vient ici, c’est qu’on n’avait pas le choix, qu’on était dans la galère », confie-t-il. (© V. Gire/Milan presse)
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- 50 euros… pas cher la robe de mariée ! (© V. Gire/Milan presse)
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- Tous ces jouets vont pouvoir servir à d’autres enfants au lieu de partir à la poubelle. (© V. Gire/Milan presse)
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- Leila vient d’Azerbaïdjan. Cette compagne d’Emmaüs s’occupe du rayon jouets. (© V. Gire/Milan presse)
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- Béquilles, fauteuils roulants… dans ce vieux wagon, les compagnons ont stocké du matériel médical qui doit partir aider d’autres associations en Afrique. Emmaüs a des représentants partout dans le monde ! (© V. Gire/Milan presse)
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