Pourquoi en parle t on ?
Car la trêve hivernale a pris fin le 31 mars. Depuis lundi, les propriétaires ont donc la possibilité de chasser de leur logement les personnes qui ne paient pas leur loyer.
L’@ctu du jour :
Des milliers de Français ne peuvent pas payer leur loyer tous les mois car ils n’ont pas assez d’argent. Les propriétaires qui ne reçoivent pas cet argent ont le droit de demander à la justice d’expulser ces locataires. Pour te donner une idée, en 2011, plus de 12 700 ménages (c’est-à-dire les membres d’un foyer) ont été expulsés. Ce chiffre augmente chaque année.
La trêve hivernale, c’est quoi ?
Pour comprendre, il faut revenir en arrière. En 1954, la France connaît un hiver très rude, – 15 ° C. Des gens meurent de froid dans la rue ou dans des maisons sans chauffage. L’abbé Pierre, lance un appel au gouvernement et à la population pour venir en aide à ces personnes. Quelques mois plus tard, il crée l’association que tu connais peut être : Emmaüs.
La trêve hivernale est instaurée deux ans plus tard en France. Cette mesure est mise en place pour éviter que des personnes se retrouvent à la rue en plein hiver. Concrètement, elle interdit aux propriétaires d’expulser les locataires qui ne payent pas leur loyer du 1er novembre au 15 mars. Cette année, la trêve a été prolongée jusqu’au 30 mars car, comme tu as pu t’en rendre compte, le froid a persisté.
Que deviennent les personnes expulsées de leur logement une fois la trêve terminée ?
Pour que les locataires en difficulté ne se retrouvent pas à la rue, des solutions leur sont proposées, par exemple une place dans un centre d’hébergement (mais ils sont souvent complets et beaucoup ne sont ouverts qu’en hiver) ou une chambre dans un hôtel. Le problème est que ces solutions sont provisoires. C’est pourquoi les associations de défense des mal-logés comme le DAL (Droit au logement) réclament des solutions à long terme au gouvernement, des solutions qui permettent à tout le monde d’avoir un toit en France toute l’année.
Que proposent ces associations ?
Elles demandent la baisse du prix des loyers ou la construction de HLM (habitations à loyer modéré). Elles réclament aussi la réquisition des logements vacants, c’est-à-dire que le gouvernement récupère les logements vides pour les proposer aux sans domicile fixe ou aux personnes les plus démunies. En France, 2,4 millions de logements ne seraient pas habités.
De son côté, le gouvernement a promis d’agir pour éviter des expulsions. La ministre du logement Cécile Duflot, a proposé de créer une garantie universelle des loyers, une sorte de tirelire dont l’argent servirait à régler les loyers impayés.