Depuis « toute petite », Zélie, 10 ans, passe tous ses étés dans la montagne : « Dès que les dernières neiges ont fondu, on monte notre troupeau y pâturer de l’herbe fraîche. Tant que l’école n’est pas finie, je fais des allers-retours tous les jours dans la vallée. »
Les orages, même pas peur !
Les grandes vacances arrivées, Zélie reste tout l’été en alpage, qu’il vente, qu’il pleuve ou que des orages grondent. En altitude, le tonnerre est parfois plus fort, et il peut faire peur. Mais si son chien, Lilou, tremble en l’entendant, Zélie l’ignore.
Là-haut, la vue coupe le souffle. Au son des cloches des vaches, les sommets de la chaîne des Aravis se dessinent un à un : « Oui, je connais tous leurs noms par cœur », confirme Zélie, presque étonnée de notre question.
Une vie en toute liberté
Pendant que les vaches mâchouillent herbes tendres et fleurs fraîches, Zélie profite « d’une vie en toute liberté ». « Je croise parfois des animaux, je récolte des myrtilles pour faire des confitures, des champignons, des lis blancs et de l’arnica », explique-t-elle. Au col des Annes, pas d’âne ! Mais, des sangliers, des chevreuils, des cerfs, des renards, des blaireaux, des bouquetins, des marmottes…
Dans la vallée, l’été claironne l’heure des foins, futur fourrage pour l’hiver d’Écaille, Marguerite, Nalla, Hurleuse et leurs copines les vaches laitières. Zélie aime se lever tôt : « À 6 heures du matin pour me balader au milieu de la montagne. » Ses parents sont déjà debout : ils font la première traite des vaches à 5 h du matin.
Vendeuse de reblochons !
Dès que ses parents ont besoin d’un coup de main, Zélie accourt : « Après la traite, je peux nettoyer le pis des vaches, mais j’ai toujours un peu peur de prendre un coup de sabot. »
Son grand plaisir est de vendre le reblochon aux touristes : « J’adore le contact avec la clientèle, apprendre des choses sur eux, savoir d’où ils viennent… »
« Comme des colonies de vacances ! »
Tout là-haut, Zélie vit « comme des colonies de vacances. Je retrouve mes cousins. Et puis, on peut aller se balader partout parce que nos parents nous mettent moins de limites. Ils ne sont pas inquiets quand on est dehors ».
Le temps de l’alpage, Zélie est surtout très contente de passer du temps avec son papa : « Quand on redescend dans la vallée, il est occupé à droite à gauche, je le vois beaucoup moins. »
Et si vous lui parlez « d’ennui » parce que, là-haut, dans la montagne, il n’y a pas de wifi, Zélie s’étonne : « Il y a tant de choses à faire et à découvrir en alpage ! Les journées passent vraiment très vite. »
Au Grand-Bornand, Sophie Greuil
Bonjour Lou, où habites-tu ??? Oui, Zélie a de la chance et elle est passionnante.
Wow la chance!c »est mon plus grand rêve!Pour moi la liberté est un point essentiel dans ma vie.
J’ai 12 ans mais je ne peux pas sorti de chez moi toute seule,je ne peux strictement rien faire toute seule en dehors de chez moi,car j’habite dans un pays ou il est très dangereux de le faire.Mon rêve est d’être libre comme l’air,d’aller ou je veux quand je veux,comme le font les adolescents de mon âge en France. Alors un message aux français:Vous avez ENORMEMENT de chance de pouvoir sortir de chez vous seuls,j’espère que vous vous en rendez compte!