Des émeutes depuis plusieurs nuits

Dès le mardi soir, des émeutes (des actes de violence commis par la foule) ont éclaté dans les rues de plusieurs villes.
Depuis, chaque nuit, des personnes se rassemblent pour se révolter, grâce à des appels lancés sur les réseaux sociaux. Des vitrines de magasins sont alors brisées et les marchandises volées, des voitures incendiées, des mairies et des écoles cassées…  
Certains émeutiers utilisent des feux d’artifice contre la police. Ces feux peuvent être dangereux, et les émeutiers s’en servent notamment pour maintenir à distance les policiers.

Le 30 juin, à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, ce manifestant utilise un feu d’artifice contre la police. (© Stéphane Duprat/Hans Lucas via AFP)

Des émeutiers très jeunes

La police a arrêté plusieurs milliers de personnes. Parmi elles, il y a beaucoup d’adolescents, qui ont en moyenne 17 ans. Les plus jeunes ont 13 ans.

Des risques de lourdes sanctions

Même s’il n’a pas encore 18 ans, un émeutier risque des sanctions. Le ministre de la Justice a demandé que les jeunes qui ont été arrêtés passent rapidement devant un juge, et qu’ils soient punis par « des peines sévères ».
Le plus souvent, la justice condamne les jeunes à des peines assez légères, destinées à leur faire comprendre la gravité de leurs actes. Qu’en sera-t-il pour les participants à ces émeutes ? Pour comprendre comment les mineurs sont jugés en France, clique ICI.

À Marseille, une ville du sud de la France, pendant une émeute, ce jeune essaie de casser la vitre d’un magasin de téléphones mobiles, pour en voler. (© Stéphane Ferrer/Hans Lucas via AFP).

Des villes qui essaient de se protéger

Le ministre qui s’occupe des forces de l’ordre a mobilisé 45 000 policiers dans les rues pour éviter les émeutes, et protéger les magasins et véhicules.
Plusieurs villes ont réduit leurs transports en commun la nuit pour que des jeunes vivant dans des quartiers hors des centres-villes ne puissent pas s’y rendre.
Et des villes ont aussi instauré des couvre-feux pour les moins de 16 ans, c’est-à-dire des interdictions de sortie la nuit.

De nombreux appels au calme

Plusieurs personnalités, comme Mbappé, les rappeurs Rohff ou Benab, et des influenceurs comme Vargasss ont appelé les jeunes à se calmer.

Voici le message que Kylian Mbappé a posté sur le réseau social Twitter au nom des joueurs de l’équipe de France de football.


La grand-mère de Nahel a, elle aussi, demandé que les émeutes cessent :
« Les gens qui sont en train de casser, je leur dis “Arrêtez” ! Qu’ils ne cassent pas les vitrines, les bus, les écoles. On veut calmer les choses. » 
Ces appels semblent être entendus, car les violences diminuent chaque nuit.