C’est un laboratoire pas comme les autres. Ici, ni éprouvettes ni microscopes, mais plutôt des box plongés dans l’obscurité, le silence et la concentration. Seule la lumière des ordinateurs éclaire le visage de ceux qui sont venus tester ce matin-là des lardons et du fromage de brebis. « Ici », c’est l’institut du goût du Périgord.
Que fait-on dans ce laboratoire ?
On y goûte les aliments de demain, ceux que tu pourras bientôt trouver dans les rayons de ton supermarché. Cela va de la viande aux gâteaux en passant par les boissons, les yaourts ou encore les plats préparés… Tout ce que tu manges y passe ! Les tests se font à la demande des entreprises de l’alimentation. L’institut les aide alors en mettant son laboratoire à leur disposition. Pour elles, ces tests sont très importants car ils leur permettent de répondre aux attentes des consommateurs avant le lancement d’un nouveau produit.
Comment ces tests fonctionnent-ils ?
Chaque « testeur » a son box. Devant ses yeux, un écran d’ordinateur et, à ses côtés, l’aliment à examiner. Il goûte, juge sa texture, sa saveur, sa couleur… Puis il lui attribue une note entre 1 et 9 en remplissant le questionnaire informatique. Ses réponses servent ensuite à lister les points faibles et les points forts du produit, à voir ce qui doit être amélioré ou pas. Mais attention : il est interdit de parler avec ses voisins pour ne pas se laisser déconcentrer. Le goût, c’est une affaire sérieuse !
Qui sont les testeurs ?
Ce sont des consommateurs comme toi et moi : tout le monde peut devenir testeur. Il suffit de s’inscrire auprès de l’institut, qui sélectionne ensuite pour chaque test soixante personnes en fonction de leurs habitudes alimentaires. Soixante, c’est un minimum à respecter, sinon le test n’est pas valable. Il faut aussi que ce groupe soit représentatif de la population française. On y trouve donc des hommes, des femmes, des travailleurs, des personnes âgées… Les enfants, eux, ont leurs propres tests : cela se passe le mercredi et ils doivent goûter des produits qui leur sont destinés.
Reportage de Ludivine Loncle.