Un attentat ou une catastrophe naturelle, comme une tempête ou de violentes inondations, sont des situations d’urgence exceptionnelles.
Mais dans la vie quotidienne, il existe aussi de nombreuses situations où tu peux te retrouver face à des personnes dont la vie est en danger : un enfant qui s’étouffe avec un petit jouet, un camarade qui perd connaissance, un adulte dans la rue qui a un malaise cardiaque.
Ainsi, en France, 1 famille sur 2 a été ou sera touchée dans l’année par un accident domestique. Et toutes les 10 minutes, 1 personne meurt d’un accident cardiaque.
En attendant l’arrivée des secours sur le lieu de l’accident, des gestes simples permettent d’éviter que l’état de la victime s’aggrave.
Huit heures de formation pour apprendre les gestes qui sauvent
Or, plus on apprend ces gestes tôt, plus on acquiert les bons réflexes.
La formation Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC 1) permet d’apprendre en 8 heures seulement ces gestes de premiers secours. Dispensée par l’association la Croix-Rouge, cette formation est accessible à tout le monde à partir de 10 ans. Des stages ont lieu partout en France tout au long de l’année. Pour s’y inscrire, il suffit de se rendre sur le site de la Croix-Rouge ou de contacter l’unité locale Croix-Rouge française la plus proche de chez soi. La formation coûte entre 50 et 60 euros.
Qu’apprend-on au cours d’un stage de premiers secours ?
Durant la formation, on apprend d’abord les étapes à respecter avant de pratiquer les gestes de premiers secours : par exemple vérifier qu’il n’y a pas de danger à s’approcher du lieu de l’accident, évaluer l’état de la victime, mais aussi prévenir les secours, notamment les pompiers en composant le 18 ou le SAMU en composant le 15.
Pendant la formation, pas besoin de papier ni de crayon : tout s’apprend en regardant et en pratiquant. À la fin du stage, tu sauras réagir face à une personne qui s’étouffe ou saigne beaucoup. Tu auras également appris à mettre une personne inconsciente en position latérale de sécurité (PLS), mais aussi à effectuer un massage cardiaque ou à utiliser un défibrillateur automatique, deux gestes qui permettent de sauver une victime de crise cardiaque.
Ce diaporama te présente quelques gestes techniques que l’on apprend lors de cette formation. Mais attention, il ne faut pas les pratiquer sans avoir été formé par un spécialiste, qui seul peut t’apprendre à les faire correctement !
- Chez les adultes, l’étouffement survient généralement au cours d’un repas, en présence d’autres personnes. En général, la victime de peut plus parler, il faut agir vite. Le premier réflexe est de donner un maximum de 5 claques dans le dos de la victime, en vérifiant après chacune si tout rentre dans l’ordre. © Philippe Diemunsch 2011
- En cas d’étouffement, si les claques dans le dos n’ont pas d’effet, il faut effectuer un maximum de 5 compressions abdominales. La formation de la Croix-Rouge permet d’apprendre à placer ses poings correctement entre le nombril et le sternum de la victime. © Philippe Diemunsch 2011
- Lorsque la victime ne respire pas, il faut pratiquer un massage cardiaque. La première étape est de bien savoir positionner ses mains. © Philippe Diemunsch 2011
- Pour être efficaces, les compressions thoraciques doivent être effectuées dans une position précise. © Philippe Diemunsch 2011
- Dans de nombreux cas d’arrêt cardiaque, le cœur continue de battre, mais les contractions cardiaques sont inefficaces. Le cœur ne peut plus assumer sa fonction de pompe sanguine : c’est la fibrillation. Un défibrillateur automatique externe (DAE) va analyser le rythme cardiaque de la victime et lui envoyer, si nécessaire, un choc électrique. © Philippe Diemunsch 2011
- Le secouriste doit savoir poser les électrodes du défibrillateur automatique sur la poitrine de la victime. Avant de mettre en marche l’appareil, il doit aussi s’assurer que personne ne touche la victime. © Philippe Diemunsch 2011
- Si la victime est inconsciente, et si sa poitrine se soulève régulièrement, il faut d’abord libérer les voies aériennes, c’est-à-dire s’assurer que la victime ne s’étouffe pas avec sa langue. Puis il faut la placer en position latérale de sécurité. © Philippe Diemunsch 2011
- Mettre une personne en position latérale de sécurité demande des gestes particuliers : chaque membre du corps de la victime doit être placé dans une position précise. Apprendre ces gestes peut sauver la vie d’une victime en attendant les secours. © Philippe Diemunsch 2011
Anne-Laure Thomas