Ils viennent de 17 pays différents et se retrouvent cette semaine à Toulouse, à la Cité de l’espace, autour du slogan « L’espace est mon futur »*. Ces 100 astronautes, « héros de l’espace », ont tous en commun d’avoir effectué une orbite autour de la Terre à une distance de 100 km.
Comme Thomas Pesquet, certains ont participé aux travaux au sein de la Station spatiale internationale (ISS). Achevée en 2000, cette station marque le début de la collaboration entre les différents pays du monde, et notamment entre les États-Unis et la Russie. « Au fil du temps, les pays ont compris qu’ils travailleraient mieux ensemble que chacun de leur côté », rappelle Jean-Baptiste Desbois, le directeur de la Cité de l’espace.
L’union fait la force !
Parmi les invités, le Japonais Takuya Onishi et l’Américaine Kathleen Rubins, qui ont volé ensemble vers l’ISS en 2009. Pour eux, travailler à plusieurs pays est une richesse. « Dans l’espace, l’union fait la force ! » insiste Takuya Onishi.
Kathleen, elle, se souvient : « À l’intérieur de l’ISS, chaque pays a son module. Nous menons des expériences ensemble. Nous devons savoir comment les autres travaillent. » Tous deux ont même été formés en Russie et parlent couramment la langue de ce pays.
Le Russe Sergei Revin a lui été sélectionné en 1996 pour participer à un vol de 124 jours et 23 heures. Il a beaucoup apprécié ce travail d’équipe : « Nous partageons aussi nos cultures dans ces missions. Après les vols, nous restons tous amis. »
En russe et en anglais
Au fait, dans quelle langue communique-t-on dans l’espace ? « Sur l’ISS, il existe 2 langues officielles : le russe et l’anglais, qui nous permettent de très bien nous comprendre », explique Sergei Revin.
Côté programme, la compétition est bel et bien finie : « La Russie et les États-Unis travaillent ensemble autour d’un gros programme sur la réaction du corps lors de futurs voyages dans l’espace », annonce Takuya Onishi, qui rêve déjà d’un prochain voyage sur la Lune. Et sur les futurs progrès, Kathleen en est sûre : « On avancera toujours plus rapidement ensemble. »
Aujourd’hui, seule la Chine n’a pas rejoint l’ISS et préfère travailler seule pour rattraper son retard. Mais, un jour, c’est sûr, elle volera avec les autres. Tous les astronautes venus à ce congrès ont fait le même constat : « Vu de loin, il n’y a plus de frontières, plus de couleur de peau. Avec le sentiment que la Terre est de plus en plus fragile et qu’il faut la préserver » explique Jean-Baptiste Desbois, le directeur de la Cité de l’espace.
Ariane Mélazzini-Déjean