1jour1actu : Bonjour, Prudence. Alors, c’était comment cette toute première semaine d’école ?
Prudence : En fait, je suis retournée à l’école une semaine avant les vacances de la Toussaint. Mais nous n’étions pas nombreux. Les classes étaient mélangées et les maîtresses n’étaient pas toutes présentes. Aujourd’hui, l’école a repris normalement. Sauf que nous n’avons classe que le matin. Car, l’après-midi, ce sont les « maternelle » qui prennent notre place dans les salles : leur école, elle, n’a pas encore été totalement reconstruite.
Comment te sens-tu ?
Prudence : Je suis très contente de pouvoir enfin aller en classe. Car, autant de mois sans école, ça commençait à faire long ! J’ai retrouvé mes copains, la cour de récréation, et j’ai rencontré ma nouvelle maîtresse de CE2. Par contre, je suis un peu moins contente de retrouver les devoirs à faire !
Pourquoi n’as-tu pas pu commencer l’école en septembre ?
Prudence : Parce que les écoles, comme ma maison et beaucoup de bâtiments de l’île, ont été détruites pendant l’ouragan. Heureusement, mon école, elle, n’a pas eu trop de dégâts. À part peut-être l’une des portes qui a été arrachée et quelques trous dans la toiture. Mais ils ont été vite réparés… par les pompiers ! Par contre, le toit de la cantine a été complètement soufflé par le vent. Nous ne pouvons donc pas y aller… Mais comme nous n’avons pas encore école l’après-midi, nous rentrons tous déjeuner à la maison !
Et pendant tout ce temps où l’école était fermée, que faisais-tu ?
Prudence : D’autres enfants de l’île et moi faisions “l’école sauvage”. En fait, chaque matin, des maîtresses et des parents nous réunissaient sur la terrasse d’un restaurant pour nous faire classe.
Et ta maison, elle est réparée ?
Prudence : Pour le moment, non. Une partie de ma chambre et de la cuisine ont été détruites. Alors, en attendant les travaux, avec papa et maman, nous dormons tous les trois dans le salon. C’est un peu drôle, car c’est comme si on campait… dans notre propre maison ! Et puis, nous avons de nouveau l’eau du robinet : elle a longtemps été coupée un peu partout sur l’île. Pour avoir de l’eau, il fallait qu’on aille en chercher dans la ville, avec de grands bidons, ce qui n’était pas toujours pratique !
Propos recueillis par Dakota Gizard