Le lieu : La Londes-les-Maures.
La date : 20 janvier 2014.
La photographe : Anne-Christine Poujoulat.
Que vois-tu sur cette image ?
Deux hommes, au premier plan, très concentrés, portent des casques. L’un d’eux tient une carte, il porte des gants blancs, et une veste, avec des broderies aux manches. En arrière-plan, un caméraman semble filmer ce que les deux hommes observent attentivement. Tu comprends qu’ils sont en hauteur. Au sol, tu aperçois des champs, et des taches plus claires, comme d’immenses flaques. Tu comprends qu’il se passe quelque chose d’important.
Ces deux personnes survolent en hélicoptère les inondations qui ont frappé la région de Hyères, près de Toulon, le week-end dernier.
Il s’agit du Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, et du préfet du département du Var, Laurent Cayrel, qui porte des gants blancs.
Qu’est-ce que la photographe a voulu montrer ?
En se plaçant à bord de l’hélicoptère, la photographe donne de l’importance aux hommes politiques. Ce sont eux qui constatent depuis l’hélicoptère l’ampleur des dégâts causés par l’inondation.
La vitre de l’hélicoptère trace une ligne qui part de l’angle en bas à gauche pour monter vers l’angle en haut à droite.
En photographie, quand on insiste sur cette ligne, cela apporte de la puissance à l’image. On lit l’image du bas vers le haut. Cela donne l’impression que ces hommes de pouvoir maîtrisent la situation.
Que te raconte cette image ?
Avec ses gants blancs, le préfet donne l’impression d’être un homme important. C’est lui qui tient la carte et dirige l’opération : c’est son rôle dans la région. Avec leurs casques et leurs expressions sérieuses, ces deux hommes regardent le paysage d’en haut. Un peu comme s’ils pouvaient prendre le contrôle de la nature qui défile sous leurs yeux.
À cause de violentes pluies qui se sont abattues sur cette région, les cours d’eau ont débordé. Les maisons ont été inondées, des milliers de foyers ont été privés d’électricité, des familles ont dû être évacuées, et des personnes ont trouvé la mort. La nature s’est déchaînée et les hommes, aussi importants soient-ils, n’ont rien pu faire.