Charb, Cabu, Wolinski, Honoré, Tignous : des dessinateurs qui sont tous morts parce qu’ils pensaient que le dessin de presse pouvait faire rire sur tous les sujets, même graves. Pas un rire méchant, juste pour le plaisir de se moquer, mais un rire pour faire réfléchir. La politique, la société et en particulier la religion étaient leurs sujets favoris. Ils considéraient que tout le monde a le droit de tourner en dérision la religion. Et c’est justement pour cette raison qu’ils ont été tués.
 

Charb © Citizenside / Alain Delpey / AFP

Charb © Citizenside / Alain Delpey / AFP

Stéphane Charbonnier dit Charb (21 août 1967- 7 janvier 2015) :

L’un des plus jeunes dessinateurs de Charlie hebdo, Charb était aussi, depuis 2009, le directeur de publication du journal. Il a commencé le dessin quand il était adolescent, dans le journal de son collège. Ensuite, il s’est mis à faire des caricatures pour plusieurs journaux. C’était un grand défenseur de la laïcité et de la liberté d’expression.
 

 
 
 
 
 
 

Cabu © Stéphane de Sakutin / AFP

Cabu © Stéphane de Sakutin / AFP

Jean Cabut dit Cabu (13 janvier 1938- 7 janvier 2015) :

À 77 ans, Cabu avait toujours son visage rond d’adolescent. Enfant, à l’âge de 12 ans, il obtient le 1er prix d’un concours de dessin et gagne un vélo. À partir de là, Cabu veut absolument devenir dessinateur même si son père préfère qu’il soit ingénieur. Travaillant pour plusieurs journaux, Cabu a publié pas moins de 35 000 dessins ! Il a aussi participé en tant que dessinateur au Club Dorothée, une célèbre émission pour les enfants que tes parents ont sûrement regardée quand ils étaient petits.
 
 
 
 
 
 
 
 

Georges Wolinski © Daniel Roland / AFP

Georges Wolinski © Daniel Roland / AFP

Georges Wolinski (28 juin 1934- 7 janvier 2015) :

À 80 ans, Wolinski était l’un des fondateurs de Charlie hebdo, l’un de ceux qui lui ont donné son esprit rebelle, si particulier. Il avait appris la technique du dessin à l’Académie des Beaux-Arts avant de trouver son propre style, très personnel, et son thème favori : les femmes ! Wolinski laisse une œuvre immense : de très nombreux dessins de presse et des albums de bandes-dessinées.
 

 
 
 
 

Tignous © Citizenside / Gérard Bottino / AFP

Tignous © Citizenside / Gérard Bottino / AFP

Bernard Verlhac dit Tignous (1er janvier 1957- 7 janvier 2015) :

« Il y a deux choses que je sais bien faire : l’amitié et le dessin. », disait Tignous. Tous ses proches le confirment aujourd’hui. Le dessin, il l’avait dans la peau depuis toujours. Et dessiner était un de ses grands bonheurs : « Moi, j’aime tout ce qui est bon », disait-il. Surnommé « petite teigne » par sa grand-mère occitane, il avait choisi ce pseudonyme, Tignous, pour signer ses dessins.
 
 
 
 

Honoré © François Guillot / AFP

Honoré © François Guillot / AFP

Philippe Honoré, appelé Honoré (25 novembre 1941- 7 janvier 2015) :

Honoré a appris à dessiner tout seul. C’est peut-être pour cette raison que son style est aussi unique. En noir et blanc, ses dessins, très élégants, ont aussi illustré des couvertures de livres. Pour Honoré, «un bon dessin vaut mieux qu’un long discours » ! Une vingtaine de minutes avant l’attaque contre Charlie hebdo, où il a trouvé la mort, il a publié un dernier dessin sur le compte Twitter du journal.