Entre la vache ou l’agneau que tu vois dans les prés et le morceau de viande que tu as dans ton assiette, il y a tout un long parcours. L’animal est élevé pendant des mois, voire des années, puis il est envoyé dans un abattoir et tué. Ensuite, sa viande est découpée, puis préparée avant d’être vendue et… mangée.
Des vidéos choquantes
Depuis quelques mois, une association publie régulièrement des vidéos qui montrent des employés d’abattoirs faisant souffrir des moutons, des cochons ou encore des chevaux. Sur Internet, ces images ont énormément circulé, elles ont fait le « buzz ».
Laurence Abeille est une députée écologiste et milite pour la protection des animaux. Pour elle, ces vidéos ont permis de soulever un problème : « Les conditions dans lesquelles les animaux sont abattus sont souvent ignorées. Avec ces vidéos, la réalité nous saute à la figure. La mort d’un animal est déjà violente, mais là, il y a en plus des actes de barbarie. » Très choquantes, ces vidéos circulent librement sur Internet et peuvent toucher tout le monde, en particulier, les enfants. « Les enfants qui vont sur Internet voient de toute façon ces images. Ils ont besoin d’explications. »
Une enquête va s’ouvrir
Dans les 263 abattoirs français, il y a des règles qui interdisent de faire souffrir les bêtes avant et au moment de leur mise à mort. Par exemple, il faut que l’animal soit inconscient lorsqu’on le tue. Or, sur la dernière vidéo, on voit notamment des vaches suspendues à un crochet pour être tuées alors qu’elles sont encore conscientes.
Ces règles ne sont donc pas toujours respectées. Mais s’agit-il simplement d’actes de personnes cruelles ? Les conditions de travail, le rythme, ne les obligent-ils pas à agir de la sorte ? Sont-ils assez accompagnés et formés pour éviter la souffrance des animaux ? Cette semaine, va s’ouvrir une commission d’enquête, c’est-à-dire qu’un groupe d’élus va mener une enquête sur les conditions de vie des animaux durant l’élevage, puis dans les abattoirs. « J’en suis très satisfaite, commente Laurence Abeille, qui y participera. Notre mission sera de comprendre pourquoi ces actes de cruauté peuvent avoir lieu, en visitant des abattoirs, en parlant avec des employés ou des éleveurs. »