L’histoire
Un nouveau méchant menace de faire exploser la planète. Il s’appelle Balthazar et il n’a jamais digéré que la série télé dont il était la star dans les années 1980 s’arrête subitement. Gru, agent secret, est chargé de le jeter en prison. Mais après une longue course-poursuite, alors qu’il s’apprête à l’attraper, il le laisse finalement s’échapper. Résultat : sa chef le renvoie, lui et sa femme, de son agence d’espionnage. Déprimé, Gru découvre, stupéfait, qu’il a un frère jumeau, Dru, un milliardaire habitant une maison immense et luxueuse. Dru est aussi chevelu et extraverti que Gru est chauve et grognon. Mais Dru, surtout, caresse un rêve : organiser le coup du siècle et devenir le plus grand méchant du monde. Il supplie son frère, qui, auparavant, voulait détruire la Terre, de s’associer avec lui. Gru acceptera-t-il ?
L’avis d’1jour1actu
Autant prévenir : l’histoire ne casse pas trois pattes à un Minion. Elle traîne un peu en longueur et manque de rebondissements. Quant aux Minions, toujours aussi drôles, même jetés en prison, on aurait aimé qu’ils jouent un rôle plus important. L’intérêt de ce film d’animation repose avant tout sur les nouveaux personnages. À commencer par le méchant, Balthazar, looké comme dans les années 1980 : il a transformé des objets cultes de cette époque – une guitare clavier, un Rubik’s Cube – en armes redoutables, et c’est tordant de rire. Le personnage de Dru, le jumeau de Gru, est très réussi : son obsession de devenir méchant alors qu’il fait tout de travers le rend ridicule. Les scènes entre ces jumeaux à l’opposé l’un de l’autre comptent parmi les meilleures d’un film qui, entre deux courses-poursuites délirantes, rappelle cette évidence : on retire plus de satisfaction à faire le bien que le mal.
Laurent Djian