L’histoire

Début du xxe siècle. Le jour de sa naissance, en Bretagne, des bécasses ont survolé son village. Voilà pourquoi ses parents l’ont appelée Bécassine. Aujourd’hui, la petite fermière a grandi, elle est devenue une jeune femme, même si elle a gardé sa naïveté d’enfant.
Un jour, alors qu’elle décide de partir à Paris, elle rencontre, sur le chemin de la gare, une riche bourgeoise venant d’adopter Loulotte, un adorable bébé. Lorsque la nouveau-née se met à pleurer, Bécassine la prend dans ses bras et parvient à la calmer. La marquise l’engage aussitôt comme nounou et l’emmène vivre dans son grand château

Notre avis

Que ceux qui connaissent Bécassine lèvent le doigt ! Hum, visiblement, il n’y en a pas beaucoup. Aujourd’hui un peu oubliée, la nounou en robe verte et au parapluie à bec de canard a pourtant enchanté plusieurs générations d’enfants.
Même qu’elle existe déjà depuis… 113 ans ! Elle est sortie de l’imagination de l’écrivaine Jacqueline Rivière et du dessinateur Joseph Pinchon et, depuis, elle a été l’héroïne d’une trentaine d’albums. En 1979, la chanteuse Chantal Goya lui a même consacré une chanson (Bécassine, c’est ma cousine), que tes parents ont certainement fredonnée durant leur enfance.
Peut-être que ce film donnera envie aux plus jeunes de (re)découvrir les BD. En tout cas, dès le début, Bécassine fait rire et inspire la sympathie. Elle s’émerveille de tout, notamment d’un robinet qui coule. Sa naïveté n’a d’égal que sa débrouillardise et son ingéniosité, elle inventera des objets étonnants, comme le biberon automatique ou l’éjecteur d’œufs. Nous aussi, on aurait voulu grandir avec une nounou aussi joyeuse et généreuse.
L’histoire manque toutefois un peu de surprises – il ne se passe pas grand-chose, et les scènes avec l’arnaqueur sont un peu longues. Reste qu’un charme farfelu se dégage de cette adaptation truffée de gags poétiques, où l’amour et la bonté triomphent. De quoi séduire les enfants… mais aussi leurs parents nostalgiques.
Découvre ci-dessous la bande-annonce du film Bécassine ! de Bruno Podalydès.

Laurent Djian