1jour1actu : Qui a eu la géniale idée de vous réunir tous les deux à l’écran ?
Kev Adams : Je vais te confier un secret. Si je n’avais pas joué Aladin, c’est Jamel qui l’aurait fait. Il est né pour un tel rôle. Quand la suite du film a commencé à se monter, j’ai pensé direct à lui pour le rôle du méchant. Je ne voulais personne d’autre !
Jamel : Je m’étais déjà déguisé en cruel dictateur dans un sketch, et je rêvais d’en devenir un au cinéma. C’est encore plus jubilatoire que d’interpréter un gentil. Dans le film, mon personnage, Shah Zaman, prend le pouvoir à Bagdad, en Irak, et il veut épouser la princesse Shallia, la fiancée d’Aladin. Ce film, je l’ai aussi accepté pour mon fils, un immense fan de Kev. Il m’a harcelé : “Je sais de quoi je parle, papa. C’est une occasion incroyable !” Il avait 8 ans !
Kev : Trop flatté ! Qu’on interprète deux ennemis m’a plu, parce qu’on n’arrête pas de s’envoyer des vannes. Par exemple, quand Shah Zaman me traite d’“Aladinde” !
1jour1actu : Comment s’est passé le tournage, au Maroc ?
Kev : Jamel mettait de la musique sur le plateau ! Absolument tout le monde dansait, c’était un truc de ouf.
Jamel : Rien de pire que de travailler sous un soleil de plomb. La musique permet de se réveiller, de mettre de l’électricité dans le corps. Certains acteurs ont besoin de se concentrer seul avant une prise, moi j’ai besoin de me déconcentrer, de délirer.
Kev : Pareil !
Jamel : On a des points communs tous les deux. On vient du one-man-show, un sport très égoïste, alors qu’on aime jouer collectif, avec les autres.
1jour1actu : Vous étiez faits pour vous rencontrer !
Kev : Je rêve de ce métier depuis tout petit et j’ai grandi en décortiquant les sketchs de Jamel. Quand Jamel raconte avoir échappé à des grands qui le poursuivaient, on visualise tout : la cité, la manière dont il court, la tête des grands, etc. C’était très novateur. En plus d’avoir tout tué dans l’humour, Jamel est le seul à avoir aidé les jeunes en créant le Jamel Comedy Club.
Jamel : Tu traînais souvent au Comedy Club, avec ton tee-shirt “I love Kev”. Mais quand tu montais sur scène, soit j’étais absent, soit je ne le savais pas. Je me mords encore les doigts d’être passé à côté de toi !
Kev : T’inquiète, on s’est bien rattrapés. Aujourd’hui, Jamel me fait lire ses blagues avant un spectacle et moi je lui fais lire les miennes. On se donne des conseils, j’en suis si fier !
Laurent Djian
Découvre la bande-annonce d’Alad2 :