« Charlie hebdo doit continuer » ont assuré, la semaine dernière, tous les journalistes et dessinateurs du journal qui ont survécu à l’attentat. Aujourd’hui, mercredi 14 janvier, le journal sort, comme tous les mercredis depuis sa création.
Pourquoi ce nom, Charlie ?
Né en 1970, Charlie hebdo reprend le nom d’un personnage de bande-dessinée, Charlie Brown, une bande dessinée que les fondateurs de Charlie hebdo avaient déjà publiée dans leur précédent journal.
« Charlie », c’est aussi une référence à l’ancien président de la République, Charles De Gaulle, un homme qui a profondément marqué la politique française. Il est mort en 1970, la même année que la création de Charlie hebdo.
Ce journal que le monde attend
L’attentat a beaucoup fait parler de Charlie hebdo. De très nombreuses personnes souhaitent acheter le journal pour soutenir l’équipe et pour défendre le symbole de la liberté de la presse. Parmi elles, des personnes qui n’appréciaient pas forcément le journal.
D’autres personnes, qui connaissaient mal ou même pas du tout Charlie hebdo, ont eu envie de le découvrir, en France comme à l’étranger. C’est pourquoi ce numéro a été exceptionnellement tiré à 3 millions d’exemplaires, soit 50 fois plus que d’habitude, et a été traduit en anglais, en arabe, en italien, en turc et d’autres langues encore.
De quoi parle ce journal ?
Toute la rédaction a tenu à faire un journal qui soit, comme d’habitude, « dans l’esprit de Charlie », explique le dessinateur Luz. Bien sûr, les conditions pour le réaliser ont été difficiles et l’ambiance, « très étrange ». Il y a des textes et des dessins rendant hommage aux amis décédés. La rédaction a voulu aussi accorder une large place à des dessins et des textes signés par les dessinateurs et journalistes assassinés.
Mercredi matin, Charlie hebdo était déjà épuisé dans de nombreux kiosques, qui vont se réapprovisionner jeudi et vendredi.