Trottinettes, rollers et vélos n’ont qu’à bien se tenir… Un nouveau moyen de locomotion à une roue est en train de débarquer sur les trottoirs : la roue électrique. Son principe ? On pose un pied de chaque côté, on se penche un peu, et c’est parti ! Pour en savoir plus, 1jour1actu a interrogé Vincent Bourdeau, responsable de Solowheel, un spécialiste qui vend ces roues.

1jour1actu : D’où vient ce nouvel engin ?

Vincent Bourdeau : La roue électrique est née aux États-Unis en 2010. Depuis quelques mois, elle commence à se faire connaître en France où il y a déjà plus de 10 000 exemplaires en circulation. Elle s’adresse à tous les âges mais il faut savoir maîtriser sa vitesse car on peut aller à plus de 20 km/h.

1jour1actu : Comment ça fonctionne ?

Vincent Bourdeau : Le principe est celui du pendule inversé. Pour comprendre, il faut penser à l’expérience d’un manche à balai à l’envers que l’on essaierait de faire tenir au bout de son doigt. Pour maintenir un équilibre, on est obligé d’avancer en permanence avec lui. La roue électrique est pareille. En fonction de la position de la personne grimpée dessus qui est détectée par des capteurs, elle va partir en avant toute seule et éviter ainsi les chutes. Pour freiner, c’est le contraire, il faut se pencher en arrière.

1jour1actu : Est-ce difficile à manœuvrer ?

Vincent Bourdeau : Tout dépend des personnes. Certaines apprennent très vite, en quelques heures, d’autres vont mettre quelques jours. Les avantages par rapport à une trottinette, c’est que la roue avance toute seule, elle est compacte et le pneu est plus confortable pour encaisser les chocs. Avec cette roue, on a le droit de circuler sur les trottoirs ou sur les pistes cyclables mais, comme avec tout véhicule, on doit respecter avant tout la sécurité des piétons.
 
Bon à savoir : Il est possible de tester gratuitement la roue électrique dans certains lieux de vente. À Paris, Rouen ou Bordeaux, le magasin Eroue, par exemple, propose des essais. Mina, 11 ans, a fait là-bas son premier test. En quelques minutes, elle était séduite : « Je vais demander une roue pour mon anniversaire. En grimpant dessus, on a les sensations de glisse du roller ou du ski, mais sans faire d’effort. »
Le hic, c’est que la roue électrique reste pour l’instant très chère (500 euros minimum), car il s’agit d’un nouvel engin. Espérons que son prix baissera dans les prochaines années pour qu’il puisse devenir accessible à tous.

Muriel Valin

Découvre sur cette vidéo comment fonctionne la roue électrique :