Ce matin-là, dans la cour de récréation de l’école publique Ouezzin-Ville D, à Bobo-Dioulasso, une soixantaine d’élèves se pressent, un balai à la main : ils débarrassent la cour de récréation des feuilles d’arbres et des déchets accumulés pendant les vacances. « Il faut que tout soit bien propre avant le début de l’école. Pour qu’on puisse jouer sans se salir », explique Awa, 11 ans.
120 élèves dans la même classe
Puis Awa, Marc, Amado et Assana rejoignent les autres enfants devant leur nouvelle salle de classe. « CM2 » peut-on lire au-dessus de la porte. Leurs deux maîtresses les accueillent alors pour cette toute première matinée d’école.
Aujourd’hui, ils ne sont “que” 62. « Normalement, il y a 120 élèves dans cette classe, explique Jeanne, l’une des deux institutrices. Mais comme l’école n’a pas vraiment commencé, certains CM2 profitent encore des vacances ou travaillent. » Car, au Burkina Faso, la plupart des enfants aident leurs parents : ils travaillent sur les marchés ou dans les champs, par exemple.
Les cours se font en français… et parfois en dioula !
C’est alors au tour de Sephora, la seconde maîtresse, de prendre la parole. Elle explique à la classe comment va se dérouler l’année. Et le programme est très chargé ! En juin, les CM2 passeront le certificat primaire, un diplôme qui leur permettra d’aller en sixième. C’est pour cela qu’ils commencent l’école le 15 septembre, au lieu du 2 octobre pour tous les autres élèves. « Nous n’avons pas beaucoup de temps, leur explique Sephora. Et il y a beaucoup de choses à apprendre : les multiplications, les divisions… Mais il faut surtout revoir le français ! »
Dans ce pays d’Afrique, les cours se font en français, mais la plupart des enfants burkinabés ne pratiquent pas cette langue, en dehors de l’école. À la maison, avec leur famille et leurs amis, ils parlent surtout le dioula ou le mooré, les langues traditionnelles du Burkina. Alors, en classe, c’est parfois un peu compliqué pour eux : « Nous sommes souvent obligées de traduire les exercices en dioula, pour que tout le monde puisse bien comprendre », confirment les deux maîtresses.
Dakota Gizard
Bonjour, Dans ma classe, nous sommes 27 et dans celle de ma soeur aussi. Nous nous rendons compte que 120, c’est énorme et que nous avons de la chance. 😛