1jour1actu : Pourquoi as-tu voulu participer à cette manifestation ?
Taras : Parce que je voulais apporter mon soutien à mes parents qui sont en Ukraine, et je voulais montrer qu’il faut aider le peuple ukrainien comme mes parents le font. Mon père est médecin de guerre et ma mère travaille dans un hôpital de guerre.
Comment ton arrivée en France s’est-elle passée ?
Ça a été très difficile pour moi, parce qu’il y avait beaucoup de gens dans la voiture qui nous a conduits d’Ukraine jusqu’en France. On était très serrés. J’avais peur de partir, mais j’étais surtout triste de quitter l’Ukraine. J’avais l’impression que toute ma vie allait changer.
Qu’est-ce qui te manque le plus ?
Tout ! La langue, l’ambiance, le style, les maisons, et puis là-bas, c’était bien, l’école. En France, il y a beaucoup de devoirs. Heureusement que j’ai des copains qui m’aident. Les récréations sont plus amicales et plus rigolotes en Ukraine.
Justement, est-ce que ça a été facile de te faire des amis ?
Ça a été très compliqué. La première année, je n’avais pas de copains. Par exemple, les deux premiers anniversaires que j’ai fêtés ici, il n’y avait jamais personne. C’était compliqué parce qu’on ne parlait pas la même langue. J’ai mis un an et demi pour apprendre le français, et maintenant ça va mieux.
Comment vis-tu cette situation ?
Parfois, je suis triste, parfois je suis content, et parfois je suis même sans émotion. Heureusement, mes parents viennent me voir. Je suis trop content de leur montrer là où j’habite en Haute-Garonne et tout ce qu’il y a en France. J’ai même pu aller faire du ski avec mon père pendant les vacances.
Qu’est-ce que tu espères pour l’Ukraine ?
J’espère que la guerre va se finir vite, parce que j’ai envie de repartir là-bas, et de reprendre ma vie d’avant la guerre. Je pense que c’est possible, car les Russes n’envoient presque plus de missiles dans les airs. Et de toute façon, s’ils attaquent depuis la terre, les soldats de l’Ukraine sont très forts.
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