Dans les années 1490, Léonard de Vinci est embauché par les propriétaires du château des ducs de Milan pour décorer les murs de leur propriété. Il s’agit de la riche famille Sforza, qui a les moyens de s’offrir les talents du célèbre peintre de l’époque. Léonard de Vinci profite de son séjour au château pour en dessiner les plans dans son carnet de croquis. Des plans qui indiquent l’existence de passages secrets, enfouis dans les sous-sols…

Un passage secret… romantique

Le plus étonnant de ces passages aurait été creusé pour une raison romantique. Le duc Ludovico Sforza l’aurait commandé pour pouvoir aller pleurer discrètement sur la tombe de sa bien-aimée, dans la basilique Santa Maria delle Grazzie, toute proche. Pendant des siècles, la rumeur va évoquer ces galeries souterraines… sans que rien ne vienne prouver leur existence !

Voir à travers les murs

Début 2025, des scientifiques cherchent à en savoir plus sur l’évolution du château à travers les siècles. Ils veulent aussi découvrir si la rumeur dit vrai à propos des sous-sols de la forteresse. Pour cela, ils font appel à des ingénieurs de l’école polytechnique de Milan. Ces spécialistes sont équipés d’outils numériques de pointe, par exemple des géoradars, qui permettent de voir à travers les surfaces sans avoir besoin de creuser.

Les archéologues au travail dans les couloirs du château des Sforza. © Politecnico di Milano

Bingo !

Ces appareils envoient des ondes électromagnétiques dans les murs ou les sols et analysent leur comportement. Si les ondes reviennent modifiées, alors cela montre qu’il y a des « creux » sous la surface. C’est ce qui s’est passé lors de la mission des scientifiques… les ondes ont confirmé la présence des passages secrets décrits par Léonard de Vinci.

Une voiture tracte le géoradar pour explorer les sols sans creuser. © Politecnico di Milano

Une copie virtuelle

Grâce à la technologie, il est possible d’en savoir plus sur l’histoire du château des ducs de Milan et de ses occupants. D’autres appareils, comme les scanners lasers, vont aussi permettre de prendre toutes les mesures de la forteresse et des tunnels souterrains afin d’en créer une copie numérique appelée « jumeau ». Les visiteurs pourront ainsi se promener dans le château reconstitué virtuellement par ordinateur pour en explorer le passé… et les recoins les plus inaccessibles !

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