En parler ou se taire ?
En réalité, il est extrêmement difficile de faire en sorte que son enfant n’en entende pas parler. Les flashs d’information et les émissions d’actualité à la radio comme à la télé traitent le sujet si fort, qu’il suffit que votre enfant passe par là pour saisir qu’il s’est passé quelque chose de grave. Si toutefois vous décidiez de laisser tous les postes éteints, il pourrait encore en entendre parler par la radio du supermarché du coin, par exemple. Ou saisir des bribes de conversation entre adultes. Sans oublier la cour de récré, dès lundi, où d’autres enfants pourraient en parler tout simplement ! Finalement, quitte à ne pas pouvoir l’en protéger totalement, mieux vaut lui en parler avec des informations sûres et des mots choisis pour faire baisser son inquiétude.
Un objectif : rassurer
Si choquante soit cette information, et même si ce type d’attaque a déjà eu lieu par le passé, on peut rassurer l’enfant sans lui mentir : une telle attaque est très rare. Dans ce cas, aucun enfant n’a été blessé : les adultes de l’établissement ont joué leur rôle de protecteurs. Et l’agresseur a été arrêté par la police. D’autres mesures sont également en place pour éviter que cela ne se reproduise. Le plan vigipirate par exemple.
Et s’il voit les vidéos de l’attaque ?
Des vidéos de l’attaque circulent sur les réseaux sociaux, il est donc plus que jamais nécessaire d’éloigner votre enfant des réseaux, auxquels il ne devrait pas avoir accès avant 15 ans selon la règle française. Dans une interview pour 1jour1actu à propos d’un autre drame, le pédopsychiatre Jacques Léna conseillait : « On peut l’inciter à raconter ce qu’il a vu. Car ce que l’on arrive à mettre en récit devient moins traumatisant. Ensuite, l’adulte peut raconter ce qu’il s’est passé après la vidéo. » Ici, l’arrestation de l’attaquant et l’enquête en cours.