Les enlèvements se multiplient au Nigeria

Dans le nord-ouest du Nigeria, où la population est très pauvre, des groupes criminels se développent depuis une dizaine d’années. Ils terrorisent les habitants, pillent des villages et volent du bétail.
Ces criminels kidnappent aussi des enfants et des ados, espérant obtenir de l’argent en échange de leur libération. Ces trois derniers mois, il y a eu quatre attaques d’écoles dans la région. La dernière a eu lieu le 26 février à Jangebe, un village nigérian.

Quatre jours d’angoisse

Lors de cette attaque, 279 jeunes filles de 12 à 16 ans ont été enlevées par des hommes armés, alors qu’elles se trouvaient dans leur pensionnat. Elles sont restées prisonnières pendant quatre jours.
Heureusement, elles ont été libérées le mardi 2 mars, après des négociations entre les autorités locales et les ravisseurs. On ne sait pas si une rançon a été payée pour cela.

Soulagement et colère des villageois

Les adolescentes sont en bonne santé, et elles ont pu retrouver leurs familles. C’est une grande joie pour les habitants de Jangebe. Mais ils ont aussi exprimé leur inquiétude et leur colère, car il y a de plus en plus d’insécurité dans leur région.
Depuis 2011, les violences dans cette zone du pays ont causé la mort d’environ 8 000 personnes, et 200 000 habitants ont été forcés de fuir leurs maisons.

Le gouvernement nigérian a du mal à lutter contre ces violences

Le nord-ouest du Nigeria est une zone vaste et éloignée de la capitale. Elle est difficile à contrôler pour le gouvernement, qui n’a pas assez de moyens, de soldats et de policiers.
Mais, depuis un an, le président du pays essaie de négocier des accords avec les groupes armés, pour qu’ils cessent les attaques.
 

Élise Rengot