1jour1actu : Bonjour Nathan, la slackline, c’est quoi exactement ?

Nathan Paulin : C’est un sport d’équilibre. Le but est de réussir à marcher sur une sangle de plusieurs mètres de long, d’un bout à l’autre, sans tomber ni s’asseoir. Contrairement aux funambules qui, eux, marchent sur un câble métallique, nous marchons sur une sangle élastique en textile, très légère et surtout… très instable ! Pour garder notre équilibre sur cette sangle qui tremble tout le temps, on balance les bras au-dessus de la tête !

Slackline

Nathan a découvert la slackline il y a 6 ans grâce à un ami. Aujourd’hui, il est devenu professionnel : il se produit en spectacle et participe à des compétitions partout à travers le monde. © John Anthoine-Milhomme

Pour y arriver, tu t’entraînes beaucoup ?

Nathan Paulin : Quand j’ai commencé, je m’entraînais quasiment tous les jours, avec l’idée d’en faire mon métier. Aujourd’hui, je pratique moins. En hiver, par exemple, il peut m’arriver de ne pas monter sur une sangle pendant plusieurs semaines. Mais ce n’est pas grave, car la slackline, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas !

Y a-t-il plusieurs façons de faire de la slackline ?

Nathan Paulin : Dans la slackline, il existe plusieurs disciplines, comme par exemple, la jumpline. La slack (« la sangle » en anglais) est suspendue à quelques centimètres au-dessus du sol, les sportifs l’utilisent alors comme un trampoline. Le but est de faire un maximum de sauts et de figures !
Moi, je pratique la highline, c’est-à-dire que je marche sur une sangle fixée à plusieurs mètres de hauteur. Le but est de réussir la traversée sans tomber !

Mais marcher sur une sangle suspendue au-dessus du vide, n’est-ce pas dangereux ?

Nathan Paulin : Ce n’est pas dangereux dans la mesure où je prends des précautions. Par exemple, avant une traversée, je regarde la météo. S’il y a trop de vent ou des orages, je ne pars pas. Lorsqu’on est suspendu plusieurs mètres au-dessus du sol, on est obligé d’être attaché. Comme à l’escalade, nous avons un harnais de sécurité relié à la sangle, qui nous retient si l’on tombe !

En highline, plus la sangle est longue et plus la traversée est difficile. Il faut donc faire preuve de patience et de concentration ! © Nathan Paulin

Lors de tes traversées, t’arrive-t-il d’avoir peur ?

Nathan Paulin : Être suspendu au-dessus du vide, c’est toujours très impressionnant, même pour un pro ! On a forcément un peu peur. Mais dès qu’on commence notre parcours sur la sangle, on retrouve vite confiance en soi. Et puis, on est tellement concentré que la peur du vide disparaît. On se sent alors en totale liberté !

Propos recueillis par Dakota Gizard