L’histoire

Trois ans ont passé depuis qu’Alice est revenue du royaume d’Underland. Trois ans durant lesquels elle a sillonné les océans aux commandes de son propre navire. Ce n’est plus une adolescente, c’est désormais une jeune fille.
De retour à Londres, elle constate qu’elle a été mise à l’écart des affaires familiales. Fortement contrariée, elle s’enfuit et aperçoit un beau papillon bleu. Il s’agit en fait d’Absolem, une chenille qu’elle avait connue à Underland et qui s’est transformée. Absolem guide alors Alice jusqu’à un miroir magique qui lui permet de rejoindre Underland.
Dans cet autre monde, très différent du sien, elle retrouve tous ses amis : le Lapin blanc, le Loir, le chat du Cheshire, les jumeaux Tweedle… Elle court également dire bonjour au Chapelier fou qui, hélas, a perdu sa joie de vivre. Selon la Reine Blanche, la seule manière de l’aider est de remonter le temps et d’empêcher la mort de ses parents. Alice part alors à la recherche du Temps en personne…

Notre avis

Tout le monde connaît l’histoire d’Alice au pays des merveilles, inventée par l’écrivain Lewis Carroll en 1865. La suite, en revanche, rédigée 6 ans plus tard, a été un peu oubliée. Les studios Walt Disney la mettent enfin en images, et c’est une excellente idée.
On replonge avec délice dans le monde enchanteur du royaume d’Underland, avec ses couleurs chatoyantes, sa végétation abondante et ses décors étranges. Parmi ses habitants, un nouveau, le Temps, un être mi-homme mi-horloge qui peut parfois se montrer effrayant. La scène finale se déroule dans son abri, sorte de labyrinthe en forme de montre géante, et elle fourmille d’idées et d’images étonnantes.
Le temps, c’est aussi le sujet du film. Alice le redoute, tente de lutter contre lui. À ses yeux, il est le responsable de la mort de son père. Au cours de son aventure, elle voyage dans le temps, c’est-à-dire qu’elle retourne dans le passé pour tenter de le modifier. Et qu’en retiendra-t-elle ? Qu’on ne peut justement pas effacer les malheurs qui nous sont arrivés, qu’il faut continuer à vivre malgré tout.
Ce conte ménage surprises et suspense, il est si ambitieux et inventif qu’on lui pardonne les quelques scènes un peu trop longues.

Laurent Djian

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Et voici la bande-annonce :