Comment est né le mouvement « Nuit debout » ?
Jeudi 31 mars, une journée de manifestation a eu lieu dans plusieurs villes de France. Pour la troisième fois en un mois, les manifestants ont défilé dans les rues pour protester contre la loi sur le travail, que le gouvernement défend.
À la fin de la journée, plutôt que de rentrer chez elles, des personnes ont décidé de rester place de la République, pour continuer à discuter. Malgré la pluie, elles y ont passé la nuit. Sur les réseaux sociaux, comme Twitter ou Facebook, cet événement a été baptisé « Nuit debout ».
Le lendemain matin, les manifestants ont dû quitter le lieu. Mais ils y sont revenus le soir, puis à nouveau le lendemain, etc. Depuis le 31 mars, la place de la République est donc occupée chaque nuit. Des concerts sont improvisés et une véritable organisation s’est mise en place : des tentes abritent une infirmerie, une cantine ; un service de nettoyage a été créé. Tout est géré par des bénévoles.
Que réclament les participants du mouvement Nuit debout ?
Au départ, les participants se sont rassemblés pour montrer leur opposition à la réforme du travail de la ministre, Myriam El Khomri. Mais au fil des discussions, ils ont voulu défendre d’autres idées : une meilleure égalité entre les citoyens, moins de violence… Ils veulent aussi que les hommes et les femmes politiques prennent mieux conscience des vrais problèmes de la population et qu’ils agissent plus pour aider les Français.
Pourquoi ce mouvement est-il différent des autres ?
D’abord, le mouvement Nuit debout n’a pas de leader, c’est-à-dire pas de chef. Les participants ne sont guidés par aucun parti politique ni aucun syndicat.
Ensuite, le mouvement rassemble des personnes très différentes : des étudiants, des salariés, des jeunes, des personnes plus âgées.
L’événement n’a pour l’instant lieu qu’à Paris, mais grâce à Internet, il est soutenu par des milliers de personnes dans toute la France. Le mouvement pourrait donc prendre de l’ampleur, comme cela a été le cas dans d’autres pays. Par exemple en Espagne avec le mouvement des Indignés.
Anne-Laure Thomas