« Ce qui va se passer sur Terre, cela dépendra aussi de notre génération. » Sur scène, Xiuhtezcatl, 15 ans, ouvre la grande conférence sur le climat organisée par les jeunes, la COY11. Toute l’année, ce jeune Indien d’Amérique s’adresse à d’autres jeunes pour leur parler de la fragilité de la planète. Ce jeudi matin, c’est donc parti pour trois jours de débats, de rencontres et d’ateliers pour lutter contre le réchauffement climatique.
Une conférence sous haute surveillance
À l’entrée de la COY11, il y a beaucoup de policiers et de fouilles. La conférence a failli être annulée à cause des menaces d’attentat et de l’état d’urgence. Mais ce matin, dans l’immense salle, les jeunes sont souriants et l’ambiance est détendue. Ils discutent entre eux, certains slaloment même dans les couloirs en trottinette ou jouent du violon.
Des jeunes du monde entier
Ici, on entend parler toutes les langues car les jeunes viennent du monde entier : Italie (Europe), Bangladesh (Asie), Palestine (Moyen-Orient), Guinée (Afrique)… Linnéa et Zainab ont 18 ans, elles viennent de Suède. Dans leur lycée, elles suivent des cours sur l’environnement. « Je voulais venir ici pour que ça m’inspire, raconte Zainab. Je veux faire quelque chose pour la planète mais je ne sais pas encore comment. Mais si nous, les jeunes, on ne le fait pas maintenant, qui le fera ? » Marissa, une lycéenne française de 14 ans, est ici pour faire un reportage sur la COY11 pour une Web TV. « C’est normal qu’on soit là avec d’autres jeunes. En plus, on est concernés sur l’île d’Oléron à cause de la montée des eaux ! »
Une bouteille en plastique en guise d’ampoule
Un peu plus loin, devant un stand, Bryan et Juan Carlos sont très concentrés. Ces Mexicains de 22 ans écoutent un jeune expliquer comment on peut créer de la lumière avec des objets recyclés, des panneaux solaires et… une bouteille en plastique en guise d’ampoule. Au Mexique, ces étudiants donnent des cours à des jeunes et à des enfants. Ils leur font comprendre le réchauffement climatique et leur donnent des conseils. « On est venus ici pour trouver de nouvelles bonnes idées. Il y a beaucoup de choses qu’on peut faire… » À la fin de la COY11, ces jeunes rédigeront un texte pour que les dirigeants du monde écoutent aussi leurs bonnes idées.
Estelle Faure