Le mercredi 17 juin, à Charleston, l’église Emanuel était ouverte le soir pour un groupe d’étude de la Bible. Dans cette église fréquentée par les habitants noirs de la ville, un jeune homme blanc de 21 ans, Dylann Roof, s’était assis avec les autres participants. Il avait caché une arme à feu sur lui. Au bout d’une heure, il s’est levé et a assassiné 9 personnes, avant de s’enfuir. Arrêté le lendemain, il a avoué avoir commis ce crime dans le but d’attiser la haine entre les Noirs et les Blancs. C’est bien un crime raciste.
Une histoire marquée par le racisme
Le racisme est très présent dans l’histoire des États-Unis, notamment de la ville de Charleston où ce crime a eu lieu. La ville de Charleston est un port qui s’est enrichi au 18e siècle grâce à la traite des Noirs et à l’esclavage. À Charleston, Dylann Roof a attaqué une église qui est un symbole. Elle a été fondée par des esclaves et elle a toujours lutté pour les droits des Américains noirs. En 1962, elle a accueilli un héros de cette lutte non-violente : Martin Luther King.
Aux États-Unis, il est facile d’acheter une arme à feu
Dylann Roof n’a eu aucun problème à se procurer une arme pour commettre ce crime. Dans l’État de Caroline du Sud, la région des États-Unis où se trouve Charleston, toute personne majeure peut acheter une arme à feu et, pour certains fusils (carabine pour la chasse), il n’y a pas de limite d’âge ! Les Américains sont divisés sur la question des armes à feu. Certains disent que c’est un droit des citoyens américains de pouvoir être armé. D’autres constatent que les armes servent dans des assassinats ou dans des tueries comme celle de Charleston. Ils demandent un contrôle beaucoup plus sévère.
Le contrôle des armes à feu, le racisme : ces deux questions seront débattues lors de la campagne pour l’élection présidentielle des États-Unis en 2016.