Comment le Brazuca est-il né ?
À chaque Coupe du monde, un ballon spécial est fabriqué. Depuis 1970, c’est la marque Adidas qui est le fournisseur officiel du ballon de la Coupe du monde.
En 2010, lors du Mondial en Afrique du Sud, c’était le « Jabulani ». Mais les joueurs s’étaient plaints de ce ballon car ses trajectoires étaient parfois imprévisibles. Alors, pour le Mondial brésilien, les ingénieurs d’Adidas ont travaillé sur un ballon aérodynamique plus fiable.
Le nouveau ballon est composé de six panneaux (deux de moins que le Jabulani), arrangés en forme de shuriken, l’arme de lancer des ninjas ! Il a aussi des coutures plus profondes et une texture plus rugueuse.
Au final, le Brazuca est un ballon de 437 grammes (environ le poids d’un pamplemousse), aux lignes bleues, vertes et orange. Il a été testé par 600 joueurs internationaux, dont l’Argentin Lionel Messi et Zinedine Zidane, star française du Mondial 1998.
Pour la finale, c’est le « Brazuca Final Rio » qui sera utilisé, aux couleurs du trophée de la Coupe du monde : l’or et le vert.
Comment le Brazuca est-il fabriqué ?
Le Brazuca est fabriqué dans une usine située dans l’Est du Pakistan, à Sialkot. Depuis 20 ans, ce sous-traitant d’Adidas fabrique des ballons de foot pour de grandes compétitions. Mais c’est la première fois que cette usine est chargée de fabriquer les ballons d’une Coupe du monde.
Une fois fabriqué, le ballon est soumis à plus de 80 tests pour vérifier sa résistance à la pression, à l’eau, à l’humidité, à la chaleur… et aux tirs violents. Chaque Brazuca passe dans une machine spéciale qui l’envoie 3 500 fois à 50 kilomètres à l’heure sur des plaques d’acier. Sur le terrain, il arrive que des joueurs frappent à plus de 100 kilomètres à l’heure !
Pourquoi le Brazuca est-il fabriqué au Pakistan ?
Au Pakistan, comme dans de nombreux pays d’Asie, le coût de la vie est beaucoup moins important que dans les pays européens ou américains. Tout y est moins cher : les logements, les vêtements, la nourriture, etc. Les salaires sont aussi moins élevés. C’est pour cela que les grandes entreprises y font souvent fabriquer leurs produits : les salariés coûtent beaucoup moins cher que dans nos pays. Par exemple, les ouvrières qui produisent le Brazuca sont payées environ 75 euros par mois, soit 15 fois moins que le salaire minimum en France.
Par contre, chaque ballon sera vendu près de 120 euros !
Comme c’est très cher, des répliques du Brazuca ont aussi été fabriquées pour que les fans de foot puissent s’offrir plus facilement un souvenir du Mondial 2014. Ces répliques sont vendues quatre fois moins cher dans les grands magasins de sport.
Anne-Laure Thomas