Que s’est-il passé au Musée juif de Bruxelles le samedi 24 mai ?

Dans l’après-midi, un homme est entré dans le musée. Il a tiré sur plusieurs personnes avant de prendre la fuite. Trois d’entre d’elles sont mortes sur le coup, et une est décédée le lendemain. La police a diffusé les vidéos de surveillance du musée pour permettre de rechercher l’auteur du crime. Cette tuerie s’est déroulée dans un lieu symbolique pour les Juifs. C’est pour cela qu’on a qualifié cet acte d’antisémite.

Qui est Mehdi Nemmouche ?

Mehdi Nemmouche est né à Roubaix, dans le Nord de la France. Il a 29 ans. Il a été arrêté par hasard à la gare Saint-Charles de Marseille, vendredi 30 mai. Les douaniers effectuaient un contrôle dans un bus arrivant d’Amsterdam (en Hollande). Ils ont découvert des armes dans le sac de Mehdi Nemmouche, dont un pistolet identique à celui utilisé au Musée juif. C’est pour cette raison que la police le soupçonne d’être l’auteur de la tuerie de Bruxelles.
Pour l’instant, la police a commencé son enquête. Elle a découvert que Mehdi Nemmouche a déjà passé plusieurs années en prison. Quand il en est sorti, en décembre 2012, il est parti en Syrie rejoindre un groupe djihadiste appelé EILL (État islamique d’Irak et du Levant).

C’est quoi, des djihadistes ?

Les djihadistes sont des musulmans qui mènent le « djihad ». Pour eux, c’est une guerre sainte, menée au nom de leur dieu. Leur but ? Combattre coûte que coûte les ennemis de l’islam. Ce sont des islamistes « radicaux » : ils voudraient appliquer les règles de la religion musulmane dans la vie politique et sont parfois prêts à tout pour prendre le pouvoir. En Syrie, qui est en guerre depuis trois ans, les djihadistes sont nombreux. Ils viennent de plusieurs pays ; un petit nombre vient de France. Ils pensent qu’il faut combattre pour montrer qu’ils respectent les règles de leur religion. Mais les musulmans modérés ne sont pas d’accord avec cette vision.

Pourquoi le gouvernement français met-il en place un plan antidjihad ?

Près de 800 Français sont partis faire le djihad en Syrie. Certains sont rentrés, d’autres s’y rendent. Ils sont parfois très jeunes. En mettant en place un plan, le gouvernement veut avant tout les protéger, parce qu’ils risquent leur vie en allant combattre en Syrie. Mais il veut aussi éviter que ces djihadistes ne commettent des crimes à leur retour en France, au nom de l’islam. Pour cela, le gouvernement français tente d’empêcher les plus jeunes djihadistes de se rendre en Syrie, et envisage de mieux surveiller ceux qui rentrent.
 
Anne-Laure Thomas