Le reportage du jour
Il est 10 heures. Au théâtre national de Toulouse, les 6e du collège Romain Rolland s’agitent. Ils se munissent d’une feuille et d’un crayon pour prendre des notes. C’est parti pour la visite des coulisses du théâtre, guidés par Noémie.
Le grand théâtre
En découvrant la salle, les élèves sont admiratifs. Il faut dire qu’elle est très grande. Elle peut accueillir 888 spectateurs ! Elle a la forme d’un amphithéâtre, ce qui permet d’entendre et de voir, quel que soit l’endroit où l’on se trouve. Les sièges sont bleus, en référence à la forme du bâtiment pensé par l’architecte, Alain Sarfati : un bateau.
Installés aux premiers rangs, les élèves écoutent les explications de Noémie.
Ils découvrent l’univers théâtral, son vocabulaire et ses métiers. Il y a bien sûr les comédiens qui se produisent sur scène. Mais pour préparer le spectacle, il faut des accessoiristes, des costumiers, des ouvreurs, des éclairagistes, des constructeurs de décor.
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Sur la scène, des décors sont installés pour le spectacle du soir. « Le plateau a une surface de 500 m2. C’est l’équivalent de la surface d’une école » explique Noémie. Le rideau de scène, qui est baissé une fois que le spectacle est terminé, pèse 11 tonnes ; plus lourd qu’un éléphant ! Les coulisses sont cachées par les pendrillons, des rideaux noirs installés sur les côtés du plateau.
Dans les coulisses
Après un petit passage par le quai de déchargement où sont amenés les décors, les élèves se rendent sur le plateau. Ils découvrent les coulisses où travaillent les techniciens : l’éclairage et les cordes qui servent à monter, descendre ou suspendre le matériel.
« Si aujourd’hui on emploie le mot « corde », c’est parce que les premiers techniciens étaient d’anciens marins », ajoute Noémie. Mais attention, on ne prononce pas ce mot sur scène ou dans les coulisses. Les marins étaient très superstitieux. Pour eux, la corde représentait la mort (la corde du pendu). Chaque corde a donc un nom spécifique : guinde, drisse, fil, chanvre, etc.
Noémie en profite pour nous raconter d’autres anecdotes. Sais-tu, par exemple, qu’il ne faut pas porter de vert au théâtre ? Il paraît que cette couleur porte malheur.
Sous la scène
La visite se poursuit sous la scène. Il fait très noir là-dessous et ça résonne. Le sol est grillagé, on peut voir à travers. Il y a de nombreux poteaux pour soutenir la scène. Quand on y entre, on a l’impression d’être dans un labyrinthe.
« La scène au-dessus de vos têtes est constituée de 240 trappes » indique Noémie, en montrant le plafond aux élèves. Grâce à ces trappes, il est possible de faire apparaître ou disparaître des objets sur scène. Par exemple, on peut faire surgir un escalier ou même des comédiens ! Ces derniers surgissent de la scène grâce à un tampon, un appareil qui sert d’ascenseur.
L’excursion se termine par une déambulation dans les couloirs de l’édifice avant de rejoindre le petit théâtre qui lui, peut accueillir 250 personnes. En passant, les collégiens aperçoivent une passerelle bleue, à l’aspect rouillé, pour rappeler le bateau pensé par l’architecte. Pour lui, aller au théâtre, c’est comme faire un voyage. Et rien de tel qu’un bateau pour voyager.
Les avis de Paul, Laura et Hugo
À l’issue de la visite, Maelys, Paul, Laura et Hugo, quatre collégiens, ont accepté de nous livrer leurs impressions. Clique sur le haut-parleur pour les écouter.
Laura, 11 ans
laura
Hugo, 11 ans
Hugo
Paul, 11 ans
Paul
Le quiz du jour :