«  Plie bien les genoux », explique Florent Hecquard, professeur de skateboard. Thomas, un élève de 6e, apprend à droper : c’est-à-dire à glisser d’un côté à l’autre de la rampe avec son skate. Nous ne sommes pas dans un skatepark, mais dans une cour de récré ! Au collège Notre-Dame de Bordeaux, les élèves peuvent skater à l’intérieur même de l’établissement. Et depuis septembre, ils peuvent aussi s’inscrire dans une section sportive : en clair, suivre des cours de skate ! Les cours ont lieu entre midi et 14 heures, après 16 h 30 et le mercredi après-midi. Selon la formule choisie, il est demandé de 5 à 20 euros par mois aux familles.

Une rampe construite par les élèves

cours de skate au collège

Bruno Gruyer, le directeur de Notre-Dame de Bordeaux, et Florent Hecquard, professeur de skate. Un graffeur et des élèves ont réalisé le graff sur le mur de la cour, lors d’une journée dédiée au skate. (© Sandra Laboucarie )


« Tout a commencé quand des élèves ont découvert sur Internet mon passé de skateur, raconte, amusé, Bruno Gruyer, le directeur de l’établissement. On a commencé à installer des palettes pour faire du skate. Puis, avec les élèves, on a construit une mini-rampe dans la cour. » Le skate aide aussi à résoudre des problèmes de comportement. « Cela permet de canaliser son énergie et de prendre confiance en soi. Quand on est tout seul sur sa planche en haut de la rampe, il faut oser s’engager », confie Florent Hecquard.
 
 

 « C’est classe »

cours de skate au collège

Thomas, 11 ans, suit les cours de skate le lundi et le jeudi. « J’ai eu envie d’apprendre en voyant les autres faire du skate dans Bordeaux. » (© Sandra Laboucarie)


Thomas n’avait jamais fait de skate avant le collège. « Le drop, c’est classe ! C’est une sensation bizarre. J’apprends aussi à communiquer avec les autres. En skate, si on ne se parle pas, on peut se blesser. » En 4e, Angelina skate depuis un an. Elle aussi a commencé au collège. « Ça me console du surf la semaine ! » Bruno Gruyer ne compte pas en rester là : « J’aimerais installer un banc, une petite vague dans les coins… » Bref, faire de la cour un véritable skatepark.
 
Sandra Laboucarie